Généalogie et Histoire en Pays Dolois  

La commune de Saint- Georges de Gréhaigne (35)

 

 

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L'église

L'église

Les statues

Les vieux tombeaux

Le site de la paroisse Saint-Michel de la Baie

Du haut de la colline sur laquelle l'église est bâtie on jouit d'une vue très étendue
sur la baie du Mont-Saint-Michel.

L'église  (retour)

Saint Georges, martyr est le patron de cette église, pittoresquement posée au sommet d'une colline rocheuse dont la base est baignée par les flots de la mer. C'est un édifice des XVe et XVIe siècles, composée d’une nef et d'un chœur à chevet droit moins large que la nef. Au-dessus de l'arc triomphal s'élève le clocher, en forme de campanile. Le tout n'a pas grand style, mais se présente bien au milieu d'un cimetière qu'orne un vieux portail monumental.

L'abbesse de Saint-Georges était jadis dame supérieure et fondatrice de l'église de Gréhaigne, dans laquelle elle jouissait de toutes les prééminences.

Il s'y trouvait une confrérie de Saint-Sébastien très anciennement érigée.

(Guillotin de Corson, Pouillé, VI-30)

    Sont dignes d'intérêt dans cette église :

1° sa situation, unique;

2° la construction granitique du chœur;

3° les contreforts qui la soutiennent;

4° son portail;

5° ses six fenêtres primitives, surtout celles du chœur;

6° son campanile;

7° les tombeaux qui en font le pavé;

8° la grille extérieure de la grande fenêtre du sud,

9° le vitrail de la fenêtre qui sert de verrière au-dessus, du maître-autel. Ce vitrail, classé comme primitif par les Beaux Arts a été enlevé, en 1943, pour le soustraire aux bombardement. Certains auteurs datent ce vitrail du 15e ou 16e  siècle. Mis à l'abri d'abord, avec les vitraux de la cathédrale de Dol, dans les caves du château de Combourg puis dans le département du Loir-et-Cher, il a retrouvé sa place dans la verrière du chevet. Elle représente la vierge et Saint Jean au pied du christ en croix

    Le chœur de l'église est en granit, dans ses parties est et sud;

    Au nord, se trouve la sacristie, en deux parties d'âges différents .

1° la partie ancienne que M. l'Abbé Laisné, recteur de Saint-Georges en 1877, orna d'une porte et d'un vestiaire;

2° la partie neuve que fit construire M l'Abbé Piel.

    A l'est au-dessus du maître-autel, se trouve une fenêtre, gothique. Dans cette fenêtre, un magnifique vitrail de grande valeur nous montre le Christ en croix, saint Georges a cheval avec sa légende : dragon, château fort et une femme qui admire, etc.
    La grande fenêtre qui, donne sur le cimetière a été faite du temps du chanoine de la Villemarie, recteur de Saint-Georges en 1803, pour donner de la clarté au banc qu'occupaient Melles de la Buharaye de la Bégocière. Elle remplace une petite fenêtre semblable à sa voisine. Il restaura l'intérieur de l'église, refit les bancs et acheta en Normandie l'autel actuel.

    Le campanile fut restauré du temps de M. l'abbé Buyaux, recteur de Saint-Georges, de 1830 à 1877. Selon MM. Guillotin de Corson et Paris-Jallobert, on ne lui aurait point rendu sa forme primitive.

    Telle qu'elle est actuellement, l' église est, intérieurement très belle. Chaque année, nombreux sont les touristes qui viennent la visiter, et ils ne peuvent s'empêcher d'exprimer leur admiration.

        Les registres paroissiaux datent de 1567 et sont disponibles en consultation sur microfilms aux archives départementales d'Ille et Vilaine.

Le Chœur des moines

Le chœur est éclairé par un vitrail du xv°. Les Beaux-Arts l'ont classé.

Tout en haut du vitrail, Dieu le Père règne sur le monde ; « Je ferai de la terre l'escabeau de mes pieds », dit le psaume. Dans les médaillons, il y a des amours.

Le panneau de gauche représente la Crucifixion. Le Christ est grossièrement dessiné. La Vierge est habillée en paysanne bretonne du xv'!. Saint Jean, avec ses beaux cheveux dorés, tient dans sa main l'Evangile.

A l'arrière-plan, Jérusalem est représentée comme une ville fortifiée du Moyen Age, avec les tours et les remparts.

Tout autour du panneau, des petits anges sonnent de la trompette.
Sur le panneau de droite, saint Georges, bardé de fer avec sa cotte de mailles, monté sur son cheval richement carapaçonné, terrasse le dragon.

Dans le château fort, des hommes d'armes aux remparts sont prêts à défendre la châtelaine et son fils.

Un évêque en surplis, au coin droit du vitrail, invoque le Seigneur.

Les Statues  (retour)

Dans l'église on peut voir de nombreuses et lourdes statues anciennes en granit ou en chêne, dont St Samson, du XVème, la plus ancienne; Saint Martin; Saint Dominique; Saint Sébastien patron des archers (la paroisse possédait une confrérie d'archers, paysans chargés de la défense du Mont-Saint-Michel); Jean-Baptiste; Yves; Joseph; Dominique; Claire; Jeanne d'Arc et Thérèse.

Au milieu de la nef, Saint-Georges, le Saint patron du lieu, fier cavalier bardé de fer perce le dragon de sa lance. Un recteur du 19è à fait disparaître le dragon qui effrayait les habitants.

Une autre statue, au fond de l'église au dessus de  la porte de la sacristie, se trouve une première statue de saint Georges. Il est habillé en légionnaire romain et tient dans ses mains lance et bouclier.

Ce grand Christ, au-dessus de l'ambon, est du xviie siècle. Selon l'angle sous lequel on le regarde, il est totalement diffé­rent. Vu du chœur, il représente les derniers spasmes de l'agonie ; vu au pied de l'ambon, c'est le Christ mort.

Saint Samson est la statue la plus ancienne de l'église. Elle date du xv' siècle. Cette statue a été creusée dans un chêne.

La présence de saint Samson dans cette église ne peut nous surprendre. Saint Georges faisait jadis partie du diocèse de Dol. Saint Samson, fondateur de la cathédrale de Dol, avait, au Ve siècle, apporté dans le pays la foi chrétienne.

Saint Martin et saint Dominique, en chêne, pèsent l'une et l'autre plus de cent kilogrammes. Les plis du rochet de saint Martin sont finement sculptés. La statue de saint Jean-Baptiste est également en chêne. Elle est recouverte d'une légère couche de plâtre ; cela lui donne une patine très curieuse. Sainte Claire d'Assise est une victime de l'été 1955. Le bois de la statue a travaillé et de profondes fissures apparaissent. Saint Sébastien occupe la troisième place dans l'église et a droit à un autel.

Aux xvi° et xvii° siècles, l'église possédait une confrérie d'archers assez importante. Pour défendre le Mont Saint-Michel, les moines entraînaient leurs paysans à se servir d'arcs et de flèches. Chaque dimanche, après les vêpres, les villageois faisaient du tir et allaient prier saint Sébastien, patron des archers.

Les moines de Saint-Georges étaient paysans. Ils connaissaient la terrible maladie du varron qui frappe le bétail, et invoquaient saint Georges contre la maladie.

La Vierge de l'autel,

L'autel est fait en granit de Chausey. La table d'autel est d'un seul bloc.

Toute souriante, Marie présente son Jésus à ses enfants de la terre. Près de l'autel, il y a une niche. C'est une cheminée. Pendant les froides nuits d'hiver, les moines mettaient dans cette excavation des charbons allumés et venaient réchauffer leurs doigts engourdis par le froid.

L'hiver est rude sur ce piton. La tempête mugit souvent, surtout avec des vents de nord et de nord-ouest. Les Bénédictins, gens pratiques, ont édifié cette église sans fenêtre dans le nord.

La Voûte

Dans la première construction, les chênes datent du xve siècle. Cette construction se retrouve dans certaines salles de l'Abbaye du Mont Saint-Michel ; aux îles Chausey, dans la petite chapelle des pêcheurs, et aussi... à l'Hospice de Beaune (Bourgogne).

Les bois ont été repeints, mais sont d'époque.

Une curiosité

Le banc n° 20 mérite d'être signalé. Une inscription amusante le date :

Anne Auvré, Anne Guiller et Suzaine Tizon ont fait faire ce bant par Françoiss Rousel l'An XIII de la R (épublique) F (rançaise) 1805. Style grégorien...

Les vieux tombeaux  (retour)

 De vieilles pierres tombales forment l'allée principale de l'église. Pour payer la deuxième partie de l'église, il fallait des ressources. Les moines, propriétaires de l'église et du cimetière, vendirent alors des enfeus dans l'église.

Certaines pierres tombales sont illisibles, d'autres se déchiffrent aisément.

Le premier tombeau est celui d'un noble homme. Le deuxième est celui d'une roturière, Annette Busnel, décédée en 1598. En face de la statue équestre de saint Georges se trouve le tombeau d'une veuve ; nous pouvons lire : « Ci gist Jeanne Lavouée, en son vivant femme de Roui (Raoult) Guérin, laquelle décédée le 5 mars 1635 ».

Elles portent ces inscriptions (en descendant l'église) :

1°) Cy gist, noble homme... (effacé) 1763 (avec un écusson portant en relief un héron).

2°) Cy gist le corps de feue Antoinette Busnel. Ce mins de par M. R. Symon 1598.

3°) Ici est mins le corps de Georges Simon qui décéda le 6 septembre 1587.

4°) Ici gist le corps de M. Julien De Laporte, sir de Montagu. 1628.

5°) Cy gist scubs ce tombeau le corps de Thomas Simon, Décembre 1595 (avec une belle croix au milieu).

6°) Cy gist Jeanne Lavoué en son vivant femme de Raoul Guérin, laquelle décéda le 7 mars 1638. Ci mis par R. Guérin qui désire être mis ici.

7°) Ici repose le corps de l'honorable femme Julienne Gallain qui décéda en 1607.

8°) Cy gist honorable femme Guillemette Guérin. Ce mis... (effacé) 1649.

9°) Cy gist R. Michel - 1581.

10°) Ici gist Gilles Gaslain.

11°) Ci gist honeste homme Jean Lambert (1637).

12°) Ici gist Ollivier... (effacé).

13°) Ci gist honeste homme Jean Lambert (aîné) 1635.

14°) (la pierre est probablement retournée).

15°) Ci gist Ihomas sir de la Porte 1634.

16°) Ci gist le corps de dame Lebreton morte le 4me jour d'octobre 1629.
17°) (pierre retournée).

18°) Ci dessous gist Jeanne Barbot femme de Julien de la Porte, lequel désire après sa mort être mins de telle sorte ici.

19°) Ici gist le corps de Jean Guérin lequel décéda le 3 mars 1637. m.ns de par Raoul Guérin son fils l'an 1638.

20°) Cy gist Gillette Gaslain en son vivant femme de Thomas Symon qui décéda ...1573.

21°) Cy gist le corps de damoiselle Guillemette Guérin - 1665.-

    Ces pierres tombales occupaient la place où elles sont bien avant la révolution, et, il y en aurait, paraît-il, d'autres sous les bancs du côté nord de l'église.

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© Pelem HistogenDol

mise à jour 06/08/2006