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Bien que cette
chapelle soit située sur la commune de Saint-Broladre,
nous la plaçons ici tant elle fait partie du paysage chérulais, le site de
Sainte-Anne se trouvant à cheval sur les deux communes.

Témoin d'un site où touristes et pèlerins se côtoient,
la chapelle Sainte-Anne veille sur les humeurs de la mer.
Dans le premier de ses "
Cahiers de Souvenirs et Observations " encore inédits, François
Duine décrit avec beaucoup de poésie et de sensibilité, l'aspect grandiose des
alentours de la chapelle Sainte-Anne :
« Allez voir la marée de
septembre dans ses longs efforts pour atteindre
et laver la digue. Placez-vous auprès de la petite
chapelle Sainte-Anne,riche en légendes populaires. Si le jeu des rayons solaires
dans les nuages qui défilent, si le cri des hirondelles de mer et le passage d'un
goéland, si le grondement de la masse un peu jaunâtre, frangée d'écume,
salie par le laborieux voyage, si cette
étendue diluvienne des ondes qui entourent, à votre droite, la merveille du
Mont-Saint-Michel, si l'appel de ce
désert, si tous les éléments d'un spectacle à pénétrer l'âme ne vous disent
rien, faites-en votre deuil, vous ne serez jamais ni un rêveur, ni un
peintre, ni un écrivain. Est-il un lieu au monde où paraissent d'une
manière plus étonnante et plus grandiose pour l'artiste et l'historien, les
forces de la nature, les espérances et le triomphe du genre humain... »
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chapelle ste Anne et cabane de douaniers
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La légende de Sainte-Anne
Il y avait jadis sur ce rivage,
aujourd'hui si désolé, une multitude de villes riches et joyeuses. Quelles fêtes
l'on y faisait ! Tous les jours c'étaient de magnifiques cavalcades et tous les
soirs des bals où dansaient les princesses. Mais Dieu était bien offensé. Dans
deux hôtels, en particulier, l'on commettait des crimes sans nom.
Hôtels de malheur ! Le ciel irrité lança ses flots contre les
insulteurs. Tout fut détruit. Seule, une statuette de sainte Anne fut retrouvée,
juste à la limite qui sépare les territoires de Cherrueix et de Saint-Broladre.
Nos bons Chérulains (habitants de Cherrueix) de faire du zèle
et d'élever un oratoire. Vains efforts. Toutes les nuits, l'ouvrage des maçons
était mystérieusement démoli. Ils cédèrent alors la sainte image aux habitants
de Saint-Broladre, qui d'ailleurs la réclamaient. Ceux-ci construisirent
aussitôt la chapelle actuelle : elle protège les marins du pays.
Jusqu'à la Révolution, la mer fut calme. Mais, à cette époque
les hommes étant devenus plus méchants que jamais, les vagues irritées brisèrent
la digue et noyèrent les maisons. Cependant la chapelle Sainte-Anne demeura
intacte : les eaux formèrent sous elle une cave énorme, sans ébranler les
fondations. De là ces bruits étranges de tempête souterraine que l'on entend
parfois dans ces lieux légendaires.
Le pardon de Sainte-Anne
Juchée sur le sommet de la digue du même nom, la chapelle
Sainte-Anne, à l'orée de Saint-Broladre et tout proche de Cherrueix, est chargée
de tout un passé.
Témoin d'une longue et forte tradition, la vieille chapelle
est le lieu de rendez- vous pour de nombreux pèlerins le quatrième dimanche de
juillet.
Le site attire de nombreux touristes profitant du calme et de
l'immensité de l'herbue. Malheureusement la chapelle souffre quelque peu de
cette solitude. Des déprédations sont souvent constatées à l'intérieur. « Aussi
la statue de Sainte-Anne n'est exposée que le jour du pèlerinage ».
Cette chapelle, qui veille sur les digues, a été reconstruite
en 1684. Son origine remonterait au XIe siècle. L'inondation de 1630 l'a
renversée. Le site comprenait d'ailleurs plusieurs salines que la mer a
emportées pièce à pièce depuis 1583.
Sa reconstruction fut entreprise par « la piété publique dans
l'Intention de mettre les propriétés submersibles sous la protection de sainte
Anne. » Au début du. XVIIe siècle. Mgr Antoine de Revol, évêque de Dol, mit en
place une procession très solennelle allant de l'église de Cherrueix à la
chapelle. Toutes les paroisses voisines y prenaient part. L'une de ces
processions fut fatale au prélat puisqu'il y mourut frappé d'un coup de soleil
le 26 juillet 1629.
Le campanile de la chapelle est visible de fort loin et le
clocheton porte la date de 1687, ainsi que l'autel qui est de la même époque.
Il existait à l'arrière une petite construction servant de
relais aux douanes et garde-côtes.
La Révolution y laissa des traces et la restauration fut
entreprise de nouveau en 1818. Cette même année, la procession des paroisses
voisines fut reprise.
Ce pardon est d'ailleurs le seul signe à rester du grand
pèlerinage d'autrefois : « Au siècle dernier, de 5000 à 6000 personnes s'y
retrouvaient. Ce sont des tonneaux de cidre qui y étaient bus à cette occasion
».
La tradition se perpétue aujourd'hui et reste aussi
l'occasion de la fête.
En face de cette chapelle
s'étendent à perte de vue les "herbus".
Sur ces "herbus", prairies
naturelles recouvertes par la mer aux grandes marées, pâturent les fameux
agneaux de prés-salés.
Les inscriptions sur la chapelle.
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Texte:
REBATIE P.AUMONE DE F.
ABBE BARBOT R.DE S.BRO
LADRE & PAROISSIENS 1684
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Commentaire:
A lire : Rebâtie (édifiée sur le site d'une ancienne
chapelle, dit-on bâtie en bois, du 11ème siècle) par l'aumône de frère abbé
Barbot, recteur de Saint-Broladre et ses paroissiens en 1684, construction
achevée en 1687 car date inscrite sur le clocher.
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