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Le château de l'Aumône (début XVe) transformé en gîte
d'étape.
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Le château, demeure des "sires
de l'Aumosne".
Les terres appelées aumônes,
au moyen âge, étaient toujours propriété d'église, offertes à Dieu par piété. Le
mot aumône désigne une maison qui a appartenu à une église ou à un
monastère et à laquelle étaient annexés des revenus destinés aux pauvres. Il est
probable que ce manoir eut une origine religieuse puis fut sécularisé par la
suite.
C'est une construction Louis
XIII, avec des gerbières à frontons arrondis et des corniches modillonnées ; sa
porte est surmontée d'une arcature en arc brisé (datée 1619). Il était aux Uguet
seigneurs de Cherrueix en 1460, aux de Cherrueix en 1513, aux Franchet pendant
la Ligue, aux Uguet au XVIIIè siècle. Le seigneur de l'Aumône était
considéré comme seigneur fondateur de la paroisse.
Après être devenu une ferme, il
est maintenant aménagé en gîte rural et gîte d'étape (22 places pour chevaux).
Un camping y est
également aménagé et peut recevoir tentes et caravanes.
La légende de la Dame de l'Aumône
Le long de la digue qui protège les marais de Dol contre la
mer, s'est assis le petit village de Cherrueix.
Avant d'arriver au bourg même, on passe devant un vieux
manoir délabré : c'est le château de l'Aumône.
Il y a bien des années de cela, la très haute dame de
l'Aumône « ayant suivi la voie que suit toute chair » vint à mourir.
Pendant plusieurs jours, elle fut exposée sur un lit de
parade, puis on la plaça, tout ornée de riches bracelets, dans un cercueil de
plomb.
« Mon Dieu, se dit un serviteur, voilà bien des parures pour
une femme morte. A quoi ça peut-il jamais lui servir ? Et tant de pauvres
vivants en feraient un meilleur profit ! »
Il attend la nuit, descend dans le caveau, veut enlever un
anneau, mais en vain : la chair gonflée empêche la bague de passer.
Il saisit alors le doigt de la femme et le coupe : un cri
sort de la châsse...
Le voleur, éperdu, jette sa torche et s'enfuit.
Le lendemain, les paysans, à leur grande stupéfaction ,
purent revoir leur châtelaine.
Aux veillées d'hiver, chacun commenta ce cas de léthargie, et
comme la noble dame était charitable, on se réjouit que le crime du serviteur
fut devenu le salut de la maîtresse.
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