Les Seigneurs De LAUNAY-MOREL

Les Familles

[ de lignières ] d'orenges ] du bellay ] de malnoë ] de la paluelle ] de marcillé ] du boisbaudry ] gouyon_1 ] gouyon_2 ] armorial ]

FAMILLE DE LIGNIERES

    Maison noble citée dès le XII ème siècle et qui portait: " de sable fretté d'or ".

   La seigneurie de Lignières en Saint Sauveur des Landes était au 11ème siècle aux seigneurs de ce nom. Les seigneurs de Lignières ont toujours tenu un des premiers rangs parmi les seigneurs de la baronnie de Fougères.

    Cette famille a été déclarée noble d’extraction par arrêt du 5 novembre 1667.

    Plusieurs personnages de cette maison sont cités dans des chartes bretonnes des 12ème et 13ème siècles, et dans des montres d’armes du 14ème.

    Le nom de Lignières est connu depuis Hervé, qui figure, comme témoin, dans l’acte de fondation du prieuré de la Trinité de Fougères, vers l’an 1064

    Hervé de Linières est témoin dans une charte de fondation de l’abbaye de Savigné par Raoul de Fougères en l’an 1112 ; Henri de Linières est témoin lors d’une donation à l’abbaye de Savigné par Robert de Vitré, en 1161 . Guillaume de Lignières figure dans une charte de donations à l’abbaye Saint-Pierre de Rillé confirmées par Raoul de Fougères en 1194 ; et un autre Hervé dans une autre donation à l’abbaye de Savigné en 1199.

    Durant le 14ème siècle, notre province vivait une période troublée, " la guerre de succession de Bretagne " dont les évènements interféraient avec ceux de la " Guerre de Cent ans " qui opposait Français et Anglais.

    Les de Lignières combattent pour le roi de France, contre les Anglais. Nous trouvons tout au long du 14ème siècle plusieurs membres de cette famille présents ici et là, notamment aux revues d’hommes d’armes. Ces guerres portèrent beaucoup de gentilshommes bretons vers le métier des armes. Les Bretons furent parmi les plus redoutables soldats des grandes compagnies qui formèrent les armées françaises de Jean le Bon à Charles VII.

    A la montre du chevalier Monsieur Maurice Mauvinet et des gens d’armes et archers de sa compagnie sous le gouvernement de Monsieur Amaury seigneur de Craon, lieutenant du Roi en Pays de Touraine, d’Anjou et du Maine, le 5 juin 1363, figurent : " Monsieur Godenar de Linyères Chevalier, cheval sor à crins blanc prisé 40 escus et Jehan de Linyères, cheval tout grillé prisé 25 escus ".

    En 1373, l’armée française sous les ordres de Bertrand du Guesclin, appelée par les Bretons, chasse les Anglais débarqués à Dinard avec le duc Jean IV. Elle mit le siège devant Brest qui lui résista. Le chevalier Robert de Lignières figure à la montre de Guillaume Chastelain de Beauvais, chevalier banneret, reçue au siège devant Brest le 1er juin.

    Le 15 février 1377 Philippe, seigneur de Lignières, scelle une quittance pour écuyer Imbaut du Mas.

    En avril 1379 le chevalier Jehan de Lignières sert sous les ordres de Loys de Sancerre maréchal de France pour le service en Guyenne.

    En 1386, Jacob de Lignières sert à Mantes.

    En 1392, Perrinot de Linières est présent à la montre de Jean de Rouveroy au Mans où se trouvait le roi.

    Le 17 novembre 1448 Lorens de Lignières reçoit l’ordre du Camail.

    En avril 1450, lors de la bataille de Formigny contre les Anglais, dans le corps de bataille, on trouve Colin de Lignières, avec d’autres gentilshommes bretons tous d’une valeur éprouvée, aux cotés du connétable Comte de Clermont. Par cette victoire, le connétable de Richemont acheva de délivrer la Normandie tandis que le duc François 1er s’emparait d’Avranches et de Tombelaine. Cette victoire marqua l’une des dates décisives de la guerre de cent ans.

    Nous voyons dans un état de la maison du duc, de l’an 1454, qu’un Bertrand de Lignières, probablement frère ou parent de Lorens de Lignières, est mentionné parmi les chevaliers, écuyers et autres officiers de la maison du duc, avec plusieurs autres chevaliers du Camail. En 1457 il était chambellan à la cour du duc. En 1465 on le retrouve, à la revue des hommes d’armes du sire de Lescun, à Saint-Aubin du Cormier.

    Jehan, Bertrand et Paulin de Lignières sont mentionnés en 1493.

    La réformation 1513 ordonnée par Anne de Bretagne nous apprend que Launay-Morel était à écuyer Christophe de Lignières, seigneur dudit lieu, paroisse de Saint-Hilaire-des-Landes, il était aussi seigneur du Chemin, paroisse de Montreuil-sous-Pérouze, et du Tertre-Robert.

    Au commencement du 16ème siècle, on reconstruisit le chevet de l’église de Saint-Hilaire des landes et le seigneur de Lignières obtint de construire une chapelle prohibitive au sud du chœur. Dans cette partie de l’église se voit le blason de Lignières sculpté sur la clé de voûte. Le seigneur de Lignières avait son enfeu dans cette chapelle qu’il avait construite.

    Guillaume de Lignières, protonotaire apostolique, qui fut pourvu à Rome en 1533 abbé de Saint-Aubin des Bois, archidiacre de La Mée, chanoine de Rennes et de Nantes, conseiller au Parlement de Bretagne, ayant fondé dans ce sanctuaire une chapellenie de sept chapelains, qu’il dota de 100 livres de rente, sa sœur Arthuze de Lignières, dame de la Riboaysière, augmenta cette fondation d’un huitième chapelain devant dire " une messe ô notes " tous les mercredis. Guillaume de Lignières était prieur commendataire du prieuré de Saint-Broladre dont il rendit aveu au roi le 16 octobre 1541. Il fut également pourvu par le roi prieur de notre Dame de Montreuil en 1548 alors qu’il était également abbé de Saint-Aubin des Bois. Il assista aux états de Nantes en 1539 et fit serment de fidélité au roi en 1540. Il était recteur de Montours en 1540 et décéda en 1587.

    Lors de la montre des gentilshommes pour l’évêché de Rennes en 1541, on trouve Christophe de Lignières à Louvigné en Fougères : " Christofle de Lignières seigneur de Lignières remonstre que Artuze de Lignières damoyselle sa sœur tient trente livres de rente en ladicte parouesse et qu’elle se tient au pays du Mayne. Et avoir accoustumé de soy présenter tant pour luy que pour ladicte Artuze sa sœur. Et qu’il se monstrera en la paroisse de Saint Hilayre des Landes ".

    Puis à Saint Hilaire des Landes : " Christofle de Lignières, seigneur de Lignières se présente en robe, et fournit ung homme armé en estat d’homme d’armes accompaigné d’un coustilleux armé et un paige touz troys bien montez. Et dit le faire tant pour il que pour Artuze de Lignières sa sœur.

    Et vérifie par serment tenir en revenu noble cinq cens soixante doze livres quatre soulz unze deniers tournoys.

    Et pour ladicte damoyselle trante livres de revenu noble.

    Et a ledict de Lignières faict le serment. "

    Christophe de Lignières épousa Thomine de Plouer ; Il décéda le 8 mai 1547.

Cette famille possédait :

  • en Saint-Hilaire-des-Landes :  au 11ème siècle, le manoir de Lignières qui passa par alliance aux d’Orenges Seigneurs de la Courbe en 1547 puis par alliance vers 1574 aux du Bellay seigneurs de Conques et fut vendu au début du 17ème siècle aux Gédouin seigneurs de la Dobiays, le manoir de la Poulardière qui passa par alliance aux d’Orenges, le manoir de la Touche Avaleuc en 1513 qui passa par alliance aux d’Orenges vers 1548, le manoir de l’Establière en 1429 et 1459;
  • à Cornillé : le manoir de la Chevallerie vendu vers 1520 aux de La Mazonnais ;
  • à Etrelles : le manoir du haut Pont Thébault et le manoir de la Mazure en 1513 ; 
  • à Goven : le manoir de la Feuillée qui était aux de Tréguené en 1427, puis aux de Linières, aux le Maczon en 1513 et en 1568 ;
  • à Lécousse : le manoir du Pont en 1433 ;
  • à Louvigné-du-Désert : le manoir de la Galaiserie en 1539,aux de Malenoë au début du 17ème siècle ;
  • à Mécé les Bois : le manoir de la Tiercellinière, en 1513 ;
  • à Montreuil-sous-Pérouse :le manoir du Chemin en 1448 ;
  • à Pocé les Bois : le manoir de La Troussanaye en 1513 ;
  • à Romagné : le manoir de la Haute Riboisière qui passa part alliance vers 1561 aux d’Orenges seigneur de la Courbe, et par alliance aux du Bellay seigneurs de Conques, qui le vendirent avant 1610 aux Le Meneust seigneurs de la Vieux Ville ; 
  • à Saint Jean sur Vilaine : le manoir de Dieu le Fit vers 1500 ;
  • à Vieux-Vy sur Couesnon : le manoir de la Sénéchaussée en 1559 qui passa par alliance aux d’Orenges puis aux du Bellay vers 1588, fut vendu aux Ruellan seigneurs de Tiercent ;
  • à Vitré : le manoir de La Mée en 1449.

    Le manoir de Lignières passa par alliance en 1547 aux d’Orange seigneurs de la Courbe, puis par alliance vers 1574 aux du Bellay seigneurs de Conques et fut vendu au début du 17ème siècle aux Gédouin seigneurs de la Dobiays, famille alliée aux du Boisbaudry par le mariage de Guillaume Gédouin sieur de la Dobiays avec Jeanne du Boisbaudry en 1498.

    La maison de Lignières semble avoir fini au 16ème siècle dans la personne de Péronnelle de Lignières qui en épousant Georges d’Orange seigneur de la Courbe, vers 1560, porta dans cette famille les domaines de sa famille.

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