Les Seigneurs De LAUNAY-MOREL

Les Familles

de lignières ] d'orenges ] [ du bellay ] de malnoë ] de la paluelle ] de marcillé ] du boisbaudry ] gouyon_1 ] gouyon_2 ] armorial ]

Famille Du Bellay. *
Branche du Bellay de la Feuillée : *

FAMILLE DU BELLAY

Famille Du Bellay. [table]

    Cette famille portait:

" D’argent à la bande fuselée de gueules, accompagnée de six fleurs de lys d’azur trois à dextre et trois à senestre " ; support : deux griffons d’or.

    Du Bellay de Lengey, de La Flotte, de la Feuillée, de la Courbe, de la Pallue, de Raguin, de Liré, du Plessis Macé, de Thouarcé, de Commequiers, des Buarts, de Montreuil, de Gizeux, d’Yvetot, de Bois Raganne ; dont : Gosselin de Berle et Angeldus, son frère, croisés en 1158 ; plusieurs chevaliers de Malte ; Nicolas, commandeur de Fieffes en 1527 ; Joachim, le poète ; Martin, l’historien, chevalier du saint Esprit, 1620 ; trois abbés de Saint Florent : Jean, 1404-1431, Jean, 1432-1474, Louis, 1474-1504 ; Eustache, abbé de Saint Aubin d’Angers et de Saint-Maur, 1564 et 1550 ; Philippe, abbesse du Ronceray d’Angers, 1450 ; trois abbesses de Nyoiseau : Anne en 1581, Guyonne en 1643, Louise en 1644 ; Martin, abbé de Saint-Melaine en 1724, prieur commendataire de Combourg en 1727, grand vicaire de Tours en 1729 et évêque de Fréjus en 1739, ayant quitté son siège en 1766, il conserva son abbaye de Saint Melaine jusqu’à sa mort, arrivée en 1775 ; Claude, abbé de Savigny et prieur de Cunault et d’Alonnes au 17ème siècle. Un grand nombre de membres de cette famille a occupé des emplois en Bretagne.

    Cette célèbre famille angevine s’implanta dans le pays de Mayenne par l’alliance de Jean du Bellay, dont le père et trois frères étaient morts aux journées d’Azincourt, de Crevant et de Verneuil, avec Jeanne de Logé, dame du Bois-Thébault (Lassay). Il fut chambellan de René d’Anjou et du roi, chevalier du Croissant.

    Parmi leurs enfants, on remarque, outre Jean auteur de la branche d’Hauterives ; Eustache qui se fit prêtre sur la fin de sa vie et mourut en odeur de sainteté ; Louis, abbé de Saint-Florent de Saumur, qui fit vers 1490, la visite du prieuré de Saint-Michel du Brégain, le prieuré de Romazy, le prieuré de Saint-Jean sur Couesnon et le prieuré de Tremblay ; René, abbé de Notre dame la Grande de Poitiers ; Jeanne qui fut mariée à Louis Auvé, fut dame de Soulgé le Bruant ; Françoise, abbesse de la trinité de Caen et Jeanne fondatrice des Cordelières de La Flèche.

    On connaît encore : Dom Olivier du Bellay, prieur de l’abbaye sous Dol, qui fit en 1429, une requête contre Raoul de la Roche, seigneur de la Hirlaye ; et en 1482, Louis du Bellay prieur.

    En 1482, messire Falco de Sinibaldi, protonotaire apostolique et prieur de l’Abbaye sous Dol, résignait son bénéfice en faveur de Louis du Bellay, abbé de Saint-Florent de Saumur, moyennant le payement d’une somme de 300 florins. Le nouveau titulaire, neveu de Jean du Bellay, évêque de Poitiers, était de ceux auxquels une illustre naissance réserve dès le berceau les faveurs qui le plus souvent échappent au mérite. A l’âge de seize ans il jouissait par privilège pontifical du droit de prétendre à une cure avec licence d’en adjoindre plusieurs autres quand il aurait atteint l’âge canonique. Cet avantage fort répandu à cette époque lui fut encore confirmé par le pape Sixte IV et il prit rang parmi ces prélats grands seigneurs dont la foi religieuse, fortifiée par la possession des biens de ce monde, ne s’embarrassait point de vains scrupules pour étaler au grand jour les abus de la commende. Le duc de Bretagne, François II, levant les difficultés suscitées par l’origine angevine de Louis du Bellay, lui accordait, le 10 février 1483, l’autorisation d’opérer " l’union du prieuré de Nostre-Dame hors les murs de sa ville de Dol pour le temps qu’il aura le régime et l’administration de l’abbaye (de Saint-Florent) seulement ".

    Louis du Bellay jouit durant plusieurs années du prieuré de Dol qu’il possédait encore en 1497.

    Les petits enfants de Jeanne de Logé, issus de Louis du Bellay, seigneur de Langeais, et de Marguerite de la Tour-Landry, ont laissé encore un plus grand renom puisqu’on compte parmi eux :

    Guillaume du Bellay, seigneur de Langeais, (1491-1553) né à Souday (Loir et Cher), général et diplomate, gouverneur de Turin, l’auteur des " Ogloades ", il a laissé des Mémoires, une Instruction sur le faict de la Guerre, un Épitomé de l’antiquité des Gaules, et Martin du Bellay (1498 ?-1559), né à Souday, lieutenant général de Normandie ; dont les Mémoires Historiques sont encore plus célèbres.

    René du Bellay, qui fut nommé abbé commendataire de Saint-Méen en 1532 et évêque du Mans en 1535. Il résigna son abbaye en 1539, mourut à Paris en 1546, et fut inhumé dans l’église cathédrale de cette ville dont le cardinal du Bellay, son frère était évêque.

    Jean du Bellay, frère des deux grands historiens, (1492-1560), né à Souday, évêque de Bayonne, puis de Paris, cardinal en 1535 ; lieutenant général de Picardie et de Champagne (1536). Il fut évêque d’Ostie et doyen du Sacré Collège. Ce fut un humaniste. Rabelais lui fut attaché à Rome comme médecin ; il protégea ce dernier dans ses démêlés avec le Parlement et la Sorbonne. C’est auprès de lui que son neveu Joachim (1522-1560) passa à Rome trois années qui ont retenti considérablement sur sa carrière politique. Il fut aussi abbé de Fontaine-Daniel (1552-1560). Il fut inhumé dans l’église de la Trinité du Mont, au couvent des Minimes, auxquels il légua 30.000 écus d’or et la moitié de sa riche vaisselle.

Branche du Bellay de la Feuillée : [table]

    Cette branche a pour auteur Eustache du Bellay, fils puîné de Jacques du Bellay et Antoinette de La Palu qui avait épousé, en 1558, Guyonne d’Orange fille unique de Georges d’Oranges et de Péronnelle de Lignières. Il descendait au quatrième degré de Jean du Bellay et de Jeanne Logé. Par ce mariage Guyonne d’Orange apportait la seigneurie de Launay-Morel dans la famille du Bellay. Veuf en 1573, il vit encore en 1608.

    La famille de la Palu de Saint-Mars sur Colmont, est connue depuis le 12ème siècle, par Guillaume de La Palu, donné en otage à Jean sans terre, par Raoul de Vautorte son oncle, en 1199. Les seigneurs puis comtes de la Feuillée furent chefs de noms et d’armes de la famille. Les châteaux de Gizeux et de la Feuillée étaient les principales demeures des seigneurs du Bellay, princes d’Yvetot et comtes de la Feuillée.

    Le fils aîné d’Eustache du Bellay, Charles du Bellay épousa, le 22 mai 1589, Radegonde des Rotours dame des châtellenies de Chéméré, la Bazouges et le Coudray qui devint veuve en 1618. Elle était la fille de Robert des Rotours et de Barbes d’Aulnières qui devenue veuve en janvier1585 se remaria avec Pierre Du Bellay. La famille des Rotours se fondit dans celle des Sévigné, Renaud de Sévigné époux de Gabrielle du Bellay était seigneur de Chéméré en 1641-1653.

    Cette famille originaire de l’élection d’Argentan portait :

" d’azur à 3 besans d’argent 2 et 1 "

    Elle possédait le Coudray en Saint Denis du Maine, la Motte Cormenant, la Jumélière de Thorigné.

    Ils eurent entre autres : Madelon, baptisé à la Bazouges de Chéméré, 1596 ; Brandelis, 1609 ; René, 1611 ; Charlotte, 1613 ; Anne-Guyonne, nés à La Feuillée.

    Charles Du Bellay mourut en 1613 ; sa femme décéda à Rennes en 1635 et fut enterrée en l’église de La Feuillée.

    L’un des puînés de Jacques du Bellay et de Guyonne d’Orange, René du Bellay, fut abbé de Fontaine-Daniel. Un autre de leurs frères, Jacques du Bellay, fonda la branche du Bellay de La Palu. René comte de la feuillée épousa Françoise de La Marzelière ; il mourut en 1662 ; sa femme convola avec Jacques-Augustin de Thou, président au Parlement de Paris.

    Charles du Bellay fonda à Mayenne le couvent de l’Assomption de la Madeleine où il appela deux de ses filles religieuses en d’autres couvents.

    Eléonore Du Bellay, fille de Charles, en épousant Jacques de Malenoë seigneur de Marigny, le 27 mars 1619, apportera dans cette famille la seigneurie de Launay-Morel. Le château de Marigny en Saint-Germain-en-Coglès était aux Harpin seigneurs de La Chesnaye en 1572. Il fut érigé en châtellenie vers 1572, en faveur de Michel Harpin, président au Parlement de Bretagne. La seigneurie de Marigny passa par alliance aux Malenoë par le mariage de Péronnelle Harpin avec Pierre de Malenoë.

    Eléonore veuve en 1664 de Jacques René de Malenoë, gouverneur de Port-Louis, avait fondé en 1660 la chapelle Saint-Joseph au couvent des bénédictines de Mayenne, où étaient ses deux sœurs.

    Marguerite du Bellay qui était l’épouse de Claude Gédouin, seigneur de la Dobiaye en Bazouges sous Hédé et capitaine du duc de Mercoeur, décédé ver 1590, était en 1612 " haute et puissante dame Marguerite du Bellay dame douairière de la Dobiaye et dame de Launay-Morel". Nous connaissons son existence par un aveu de tenancier sur parchemin en date du 9 janvier 1612.

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