Les Seigneurs De LAUNAY-MOREL

Les Familles

de lignières ] d'orenges ] du bellay ] de malnoë ] de la paluelle ] [ de marcillé ] du boisbaudry ] gouyon_1 ] gouyon_2 ] armorial ]

FAMILLE DE MARCILLE

" D’argent à une bande de gueule chargée de trois channes ou marmites d’or ".

    La famille de Marcillé, seigneurs d’Argentré et de Plessis-Launay, paroisse d’Argentré, actuellement éteinte, était noble et d’ancienne extraction et fut maintenue en qualité de chevalier. Elle avait pour devise :

" En bonne table "

    La maison de Marcillé remonte à Robert, témoin dans une charte de Main, évêque de Rennes, qui donne au Mont-Saint-Michel les églises de Villamée et de Poillé en 1050 ; Gautier de Marcillé figure dans une charte de donations à l’abbaye Saint-Pierre de Rillé confirmées par Raoul de Fougères en 1194.

    Plus tard, Grossus de Marcillé et ses fils Robert, Geffroy et Garnier, vendirent aux moines de Marmoutiers une partie du moulin d’Ardaine et Hervé donna quelques biens à ces même moines à l’occasion de son entrée en religion à Marmoutiers.

    Yves se croisa en 1248 .

    Cette famille posséda longtemps la seigneurie d’Argentré par suite du mariage de Guillaume de Marcillé qui épouse Orphaise d’Argentré, dame dudit lieu et de Launel vers 1390 ; il est présent à la montre de Jean de Ruméli, au Mans, le 25 juillet 1392. Guillaume de Marcillé, écuyer, est cité en 1414.

    A la cour de Bretagne, autour du duc Jean V, gravitait une cour nombreuse, somptueuse, brillante, l’élite de la noblesse et de toute la Bretagne s’y trouvait . En 1416, la dame de Marcillé est mentionnée, dans un compte des trésoriers du duc, parmi les dames d’accompagnement de la duchesse de Bretagne : la dame de Marcillé, avec bouche à cour pour elle, une damoiselle et une servante ; puis en 1421, parmi les dames d’accompagnement de Monseigneur le Comte, M.Pierre, et Madame d’Anjou.

    Jean de Marcillé, fils de Guillaume, est en 1419, dans l’armée de monseigneur Richard de Bretagne :

    " Capitaines et gens d’armes ... que le Duc avait ordonnez à Dinan le 23 juillet 1419 à aller avec mondit Seigneur Richard son frère ez parties de Rennes et de S. Aubin du Cormier, et de dessus les Marches du pays d’environ, pour mettre et bouter hors aucunes gens d’armes qui estoient venus sur lesdites Marches piller son pays, après la prinse d’Avranches et de Pontorson, et pour prendre plusieurs infracteurs de tresves estant ezdites marches ".

    On le retrouve, à Vannes, le 16 octobre 1420, partisan de la ligue des seigneurs avec le Duc de Bretagne, contre les Penthièvre ; puis capitaine de cent hommes sous les ordres du Duc en 1420. Il épousa Perrotte Le Maçzon.

    François de Marcillé fut un des cent dix neuf gentilshommes qui défendirent le Mont-Saint-Michel en 1427.

    Jean de Marcillé, seigneur de Launay et d’Argentré, chevalier de l’ordre de l’Epy, épousa en 1441 Marie de Romilley qui était dame d’honneur de la duchesse de Bretagne. Il est mentionné dans une montre de 1464, à Vitré, parmi les hommes d’armes de la compagnie du sire de Lohéac. En 1488, il reçoit une robe pour porter le deuil du roi Charles VIII. Dans la chapelle Sainte-Anne de l’église de Vitré, se trouvait le blason des Marcillé, écartelé de Romilley, ces armoiries étaient celles de Jean de Marcillé, seigneur d’Argentré, époux de Marie de Romilley.

    Pour la montre des gentilshommes de l’évêché de Rennes en 1541, son petit-fils Morin Marcillé, seigneur de Launaye, se présente à Argentré, " monté et armé en estat d’archer. Et déclare par serment sa richesse valloir environ deux cent livres de rente. Et a faict le serment ". Morin de Marcillé épousa Artuze de Poix.

    Dans l’ancienne église d’Argentré du Plessis on voyait dans les vitraux du chœur les armoiries des Marcillé à côté de celles des d’Argentré.

    La terre de Marcillé était possédée, au commencement du 16ème siècle, par la maison de Laval, dont plusieurs seigneurs ont porté le nom de Marcillé ; François de Laval, sieur de Marcillé, est compris sous le nom de M. de Marcillé, dans des comptes des années 1498 et 1506, de la maison du vicomte de Rohan.

    Cette famille possédait :

  • à Gévezé : le manoir de la Motte Marcillé en 1401 ;
  • à Argentré du Plessis : le manoir de Launay en 1590 ; le manoir des Orgères en 1513 ; le manoir de la Rouveraye en 1596 et 1663 ;
  • à Etrelles : le Manoir du haut Pont Thébault vers 1658 ;
  • à Vitré : le manoir de la Guichardière vers 1641 ;
  • à Gévezé : le manoir de la Motte-Marcillé en 1407 et 1455.

    La famille de Marcillé possédait Launay-Morel au 17éme siècle. On connaît :

    Messire Gervais de Marcillé, né le 26 juin 1646 à Vitré, fils d’écuyer René de Marcillé sieur de La Guischardière et de Françoise Ringuès, épousa Magdeleine de La Paluelle le 2 juin 1672 en l'église Saint Sauveur de Rennes et devint par ce mariage seigneur de Launay-Morel.

    Le jeune ménage habita tout d'abord à Vitré puis vint s'établir à Launay-Morel vers 1675.

    Il est présent au mariage de Daniel Gallon de la paroisse de Saint Jean des Champs évêché de Coutances, demeurant depuis longtemps à la maison de Launay-Morel, avec Jullienne Aumont de la paroisse de Roz-sur-Couesnon, le 24 septembre 1675.

    Etaient présents à ce mariage :

    Messire Charles de la Paluelle doyen des chevaliers de l’ordre du Roy, comte de Pontavice, Messire Gervais de Marcillé chevalier seigneur dudit lieu, Charles de la Cornillère, noble homme Georges Simon et plusieurs autres qui ont signé.

    Dame Magdeleine de La Paluelle dame de Marcillé est présente aux obsèques de Georges Symon sieur de la Rue qui fut inhumé dans l’église, le 23 décembre 1675. Elle décède à Dol en 1685, à l’âge de 35 ans ; Son corps sera apporté de la ville de Dol pour être inhumé dans l’église de Roz-sur-Couesnon le 9 juin par messire Jacques Lebret recteur de la paroisse de Saint-Marcan et grand vicaire de Monseigneur de Dol, en présence d’écuyers Charles de La Cornillère et Jean de Quebriac époux de Madeleine de La Cornillère dame de Launay.

    A Roz-sur-Couesnon, ils auront une fille Marie Anne née le 18 Août 1679 et baptisée le 14 avril 1689 qui aura pour Parrain Louis de Saint Gilles seigneur du gage, cousin de Madeleine de la Paluelle, et pour marraine Anne Louail dame de la Rivière.

    Puis un fils Sébastien Charles baptisé le 14 mars 1683 qui eut pour parrain Sébastien de Rosmadec lieutenant général de Bretagne gouverneur des ville et chasteau de Nantes et pour marraine Charlotte de La Paluelle dame de Carbonnel, était présente Jacquemine de Saint-Gilles tante de Madeleine de La Paluelle. Il décédera le 15 mai suivant.

    Le 25 février 1683 eut lieu le mariage d’Ollivier Fontaines de Saint-Georges-de-Raintembault fils de Jacquemine de Saint-Gilles et de Guy Fontaines avec Anne Le Sénéchal de Roz-sur-Couesnon. Ollivier Fontaines résidant à la maison de Launay-Morel depuis plus de deux ans était le cousin germain de Magdeleine de La Paluelle dame de Marcillé.

    Devenu veuf, Gervais de Marcillé se remarie le 15 septembre 1686, à Saint-Malo, avec Marie Pépin, veuve de Jean Gillebert. Elle décédera à Saint-Malo le 14 avril 1706 à 71 ans.

    Gervais décédera âgé de 52 ans et sera inhumé dans l'église de Roz-sur-Couesnon le 29 mai 1697.

    Marie Anne de Marcillé fille de Gervais de Marcillé et de Madeleine de la Paluelle, par son mariage avec Gabriel Joseph du Boisbaudry le 5 octobre 1697, en l’abbaye Saint-Georges de Rennes, transmettra la seigneurie de Launay-Morel dans la famille du Boisbaudry.

    Marc Antoine du Boisbaudry, fils de François seigneur de Trans et neveu de Gabriel Joseph, épousera le 17 novembre 1697 en la chapelle du château du gage en Pleugueneuc, Jeanne Marie de Saint Gilles fille de Louis seigneur du Gage et parrain de Marie Anne de Marcillé.

    Nous avons connaissance d’une lettre de Marie Anne, lettre envoyée à Monsieur Le Faucheur en sa maison de Vitré à propos de la succession de Françoise Leroy épouse de monsieur des Rouxières Camus procureur du Roy et syndic de la communauté de Vitré.

    " Monsieur,

    J’ai reçu la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire, datée du mois courant. Je n’ai point eu la première que vous me marquez m’avoir envoyé au sujet de la parenté de M. de France et de moy. Nous étions cousins germains, sortis l’un de frère, l’autre de la sœur de mère. La mère de M. de France s’appelait une Laval et mon père de Marcillé. Pour Madame Camus, je n’en sait point la filiation ; j’étais une jeune personne quand je sortis de Vitré. Je n’en ai jamais entendu parler. Madame de France sait tout cela mieux que moi, et vous qui êtes sur les lieux, vous pourrez en apprendre des éclaircissements positifs, et j’ai l’honneur d’être, Monsieur, votre très humble et très obéissante servante.

    A Roz-sur-Couesnon, ce 25 janvier 1751. De Marcillé du Boisbaudry. "

    La femme de Claude de France, Marie de Laval, était la demi-sœur de Gervais de Marcillé père de Marie Anne. Le fils de Claude de France, Joseph Olivier de France achètera Landal. Monsieur Le Faucheur était alors le beau-père de Joseph Olivier de France, Comte de Landal.

    Messire Joseph Olivier de France demeurant ordinairement en sa maison seigneuriale de la Chèze, paroisse de Plélan et dame Marie Laval, dame douairière des vergers de France, sa mère, demeurant à sa maison près la place des Lices, paroisse saint Etienne, à Rennes, achetèrent Landal, le 30 août 1597, à Anne Marie Colbert veuve de Louis Rochechouart, duc de Mortemart.

Domestiques à Launay-Morel :

    Par les registres paroissiaux nous savons que :

    En 1690, Gilles Lerais, originaire de la paroisse de Saint-James est domestique à la maison de Launay-Morel avec Pierre Roland et Jacques Lebout.

    Jacques Lebou demeurant à Launay-Morel depuis longtemps et Sébastienne Prioul les deux non-paroissiens se sont épousés le 28 janvier 1698. Etaient témoins à leur mariage Roul Jan, Jullien Jourdan, Françoise Piel et Jullienne Rouxel.

de lignières ] d'orenges ] du bellay ] de malnoë ] de la paluelle ] [ de marcillé ] du boisbaudry ] gouyon_1 ] gouyon_2 ] armorial ]