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Métiers des soins du corps, (listes non exhaustives, dérivées de la base histogendol) Maîtres Chirurgiens Dans l'ancienne France, la chirurgie fut presque toujours séparée de la médecine ; ce ne fut que fort tard que l'on comprit que ces deux arts ne formaient qu'une seule et même science et que le médecin et le chirurgien ne pouvaient guère exercer l'un sans l'autre. Car si le médecin peut, à la rigueur, se dispenser de connaître à fond la pratique des opérations les plus compliquées, il n'en doit pas moins connaître l'anatomie ; et s'il n'est pas nécessaire au chirurgien de pouvoir reconnaître les symptômes et suivre la marche de toutes les maladies, du moins doit-il avoir une connaissance assez approfondie de la médecine pour savoir quand une opération est nécessaire et en prévoir toutes les conséquences. Jusqu'au XVIIIe siècle ils portèrent le titre de chirurgien-barbier jusqu'a ce qu'ils cèdent le titre de barbier à la corporation des barbiers qui fit sont apparition au commencement du XVIIe. liste non exhaustive :
A la fin du XVIIe siècle, les boutiques d'apothicaires présentaient, à l'intérieur et à l'extérieur, une physionomie archéologique qui n'était pas entièrement effacée au commencement du dernier siècle, et que l'on retrouvait encore dans quelques provinces, notamment en Bretagne. Qu'il me soit permis de donner ici l'esquisse du tableau qu'en a fait M. le docteur Guépin, de Nantes : « La statue en bois d'un pileur était placée dans une niche, à l'angle ou sur la façade de l'habitation; le devant de la maison n'était pas plus fermé que Celui de beaucoup de petits magasins d'épicerie. Une demi-porte de deux pieds de large, s'ouvrant en dedans, donnait accès dans une chambre un peu noire; des deux côtés, il y avait deux comptoirs se faisant face (celte disposition se voit encore aujourd'hui) ; de grands pots en terre bleue consacrés à la thériaque et à l'électuaire appelé Milhridate, ornaient la devanture; l'un des comptoirs était entouré d'un châssis vitré : c'était là que se tenait la maîtresse de la maison; au-dessus de l'autre était suspendu un étui, tel qu'on en trouve encore dans quelques coins obscurs de province; il contenait une seringue, des canules et des pistons de rechange. Cet instrument, qu'une bandoulière suspendait au cou, était celui que l'apothicaire emportait en ville. « Les poutres et les solives (il n'y avait pas de plafond) étaient garnies de pièces curieuses d'histoire naturelle, telles que lézards empaillés, oeufs d'autruche, serpents de toute espèce ; les poteries n'avaient aucune ressemblance avec nos poteries actuelles ; le fond était garni de burettes à anche, elles" servaient à mettre les sirops ; les étiquettes étaient peintes sur faïence, elles portaient sirop alexandrin, sirop de rhubarbe, sirop de tortue. Celui-ci avait "beaucoup de vogue. A cette époque, le sirop de Maloët était très employé contre les toux et les catarrhes. Il a été ressuscité depuis, après un long oubli, sous le nom de sirop antiphlogistique. « Des deux côtés de l'apothicairerie, on voyait des bocaux semblables à ceux qui garnissent actuellement l'intérieur de nos pharmacies ; on lisait sur ces bocaux : yeux d'écrevisses, écailles; d'huîtres, vipères, cloportes,; « Ces bocaux étaient les uns très petits, les autres très grands ; l'un d'eux était étiqueté : Fragments précieux et contenait des grenats, des émeraudes, des topazes le tout en fragments assez petits pour ne pas être employés en bijouterie ; il y en avait qu'on faisait entrer dans la composition de l'électuaire d'hyacinthe ; aujourd'hui il est réformé. « L'apothicaire de cette époque subissait de fréquentes métamorphoses et des travestissements sans nombre; tantôt, on le voyait dans sa boutique, le tablier vert passé devant lui, une paire de ciseaux pendue au côté elle gilet rond sous le tablier ; il était la gazette de la ville, l'homme important du quartier ; à l'instar du barbier, il semait dans son voisinage les nouvelles du château et de l'évêché; sa boutique était souvent transformée en cabinet d'avocat, et son avis avait une certaine prépondérance dans lès délibérations chaleureuses de la communauté des bourgeois; tantôt, il portait le frac noir et l'épée au côté, quand il avais l'honneur d'être l'apothicaire du gouverneur de la province, et il avait toujours dans sa poche, afin de n'être pas pris au dépourvu, le poêlon d'argent à manche ébène, pour composer, chez le client, la médecine noire dont nos pères ne pouvaient se passer, et dont ils regardaient l'usage comme devant être éternel.» Histoire des apothicaires chez les principaux peuples du monde... suivie du tableau de l'état actuel de la pharmacie en Europe, en Asie, en Afrique et en Amérique, par A. Phillippe,... Auteur : Phillippe, Adrien (Dr) à la Direction de publicité médicale (Paris). 1853. liste non exhaustive :
Formule du serment que prêtaient les maistres apothicaires chrestiens et craignans Dieu. Cette formule, consignée dans la pharmacopée de Brice-Bauderon, a été reproduite par Moreau (de la Sarthe) et par Cadet de Gassicourt. Elle est trop curieuse pour être passée sous silence ; la voici dans toute sa teneur : Je jure et promets devant Dieu, auteur et créateur de toutes choses, unique en essence et distingué en trois personnes éternellement bienheureuses, que j'observerai de point en point tous les articles suivans : Et premièrement, je jure et promets de vivre et mourir en la foi chrétienne. D'aimer et honorer mes parais le mieux qu'il me sera possible. D'honorer, respecter et faire servir, entant qu'en moi sera, non-seulement aux docteurs-médecins qui m'auront instruit en la connoissance des préceptes de la pharmacie, mais aussi à mes précepteurs et maîtres pharmaciens sous lesquels j'aurai appris mon mestier. De ne médire d'aucun de mes anciens docteurs, maîtres pharmaciens ou autres qu'ils soient. , De rapporter tout ce qui me sera possible pour l'honneur, la gloire, l'ornement et la majesté de la médecine. De n'enseigner aux idiots et ingrats les secrets et raretés d'içelle. De ne faire rien témérairement sans avis des médecins, ou sous l'espérance de lucre tant seulement. De ne donner aucun médicament, purgation aux malades affligés de quelque maladie, que premièrement je n'aie pris conseil de quelque docte médecin. De ne toucher aucunement aux parties honteuses et défendues des femmes,, que ce ne soit par grande nécessité, c'est-à-dire lorsqu'il sera question d'appliquer dessus quelque remède. De ne découvrir à personne le secret qu'on m'aura commis. De ne donner jamais à boire aucune sorte de poison à personne, et de ne conseiller jamais à aucun d'en donner, non pas même à ses plus grands ennemis. De ne jamais donner à boire aucune potion abortive. De n'essayer jamais de faire sortir du ventre de la mère le fruit, en quelque façon que ce soit, que ce ne soit par avis du médecin. D'exécuter de point en point les ordonnances des médecins, sans y ajouter ni diminuer, en tant qu'elles seront faites selon l'art. De ne me servir jamais d'aucun succédané ou substitut, sans le conseil de quelque autre plus sage que moi. De désavouer et fuir comme la peste la façon de pratique scandaleuse et totalement pernicieuse de laquelle se servent aujourd'hui les charlatans, empiriques et souffleurs d'alchimie, à la grande honte des magistrats qui les tolèrent. De donner aide et secours indifféremment à tous ceux qui m'emploiéroient, et finalement de ne tenir aucune mauvaise et vieille drogue dans ma boutique. Le Seigneur me bénisse toujours, tant que j'observerai ces choses. » liste non exhaustive :
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© HistogenDol _ Pele M. _ 04-2010 Dossiers établis en relation avec la base histogendol. Toutes contributions pour améliorer et augmenter ces pages seront les bienvenues. |