Bertrand ROBIDOU
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Ecrivain et Journaliste politique.
Bibliographie :
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Histoire et Panorama d'un Beau Pays Dans son introduction, l'auteur raconte les circonstances qui ont provoqué cette réédition d'un livre qu'on croyait épuisé et qui était « beaucoup demandé ». Les deux nouveaux volumes auront le même sort heureux que les premiers, nous le souhaitons; M. Robidou, et c'est ce qui donne un nouvel attrait, à l'édition nouvelle, l'a « revue avec soin, afin de répondre de plus en plus à l'accueil si bienveillant du public. ». Et comment ne pas accueillir avec sympathie une œuvre écrite avec ardeur et avec amour ; car c'est ce qui caractérise ce livre « 0 mon pays, s'écrie l'auteur, puisse-je te décrire comme je t'aime » On parle bien de ce qu'on connaît bien et de ce qu'on aime bien ; et M. Robidou nous parle de son pays natal, un beau-pays. Saint-Malo, Saint-Servan, Dinan, Dol, toute cette région, l'auteur nous en donne, selon sa promesse, et l'histoire et le panorama. Le panorama est exact. M. Robidou a parcouru ce beau pays et l'a bien vu. Rien ne vaut ces œuvres écrites par un citoyen sur sa ville, par un habitant sur son pays, et le petit grain de sa partialité qu'on peut trouver dans ces ouvrages n'est pas pour déplaire, surtout aux compatriotes de l'écrivain. L'histoire est écrite, selon la théorie de l'auteur, pour être un enseignement et, somme toute, comme beaucoup l'écrivaient il y a quarante ans. En se relisant, M. Robidou, fidèle à ses théories et à sa manière, n'a que très peu modifié son texte. Il a gardé foi dans Manet, Déric et quelques autres, sans prendre assez confiance dans les nouveaux auteurs, les La Borderie et les Loth. On ne peut pas demander à un homme de brûler ce qu'il a adoré ; on peut noter cependant trop de fidélité à d'anciennes opinions abandonnées et une sorte de répulsion instinctive pour des nouveautés aujourd'hui généralement acceptées ! Il faut louer d'intéressantes pages sur la période révolutionnaire : on y peut trouver, je crois, des choses que M. Robidou a dites le premier et qu'il a bien dites avec un réel souci d'impartialité. Par toutes ces pages, d'ailleurs, je le répète, un violent amour du pays Malouin fait vivre l'histoire et s'animer le panorama. LAN AL LENNER L'Hermine, 9e année, 1897-1898, pp. 183-192 * * * Avec « Histoire et Panorama d'un Beau Pays ou St-Malo, St-Servan, Dinan, Dol et environs », de Bertrand Robidou, nous avons une des plus anciennes productions d'histoire et de géographie régionales. Peut-on raisonnablement rééditer cette œuvre vieille de quelque cent-trente ans, puisque parue au milieu du siècle dernier? Bertrand Robidou avait demandé : « Amis, prêtez-nous la main pour orner de quelques fleurs notre commun berceau ». Eh bien ! beaucoup des fleurs de l'énorme bouquet sont encore belles aujourd'hui. Il y a dans ce livre des descriptions géographiques qui sont de petits chefs-d'œuvre sur les côtes, les vallées, le bocage : « sous vos pieds, houle un océan de feuillages, avec un flux et reflux de chants, de murmures, de chutes d'eau, bruits qui arrivent jusqu'à vous à travers les dômes touffus baignés des rayons empourprés du matin ». Bertrand Robidou est autant géographe qu'historien, ce qui lui donne un bel avantage sur les historiens locaux d'aujourd'hui. Sa géographie humaine d'hier est devenue histoire : « Cette contrée est déchirée, à l'est, par le Couesnon, fleuve pirate débordé sur nos terres.. Son histoire tient du drame : c'est au son du tocsin que les riverains, armés comme pour une grande bataille, marchent contre cet ennemi superbe qui emporte, trois ou quatre fois par siècle, les digues que leurs faibles bras relèvent sans relâche ». Les cent vingt notices paroissiales et communales couvrant les deux arrondissements de Dinan et de Saint-Malo, mises à jour jusqu'à la fin du XIXe siècle, sont encore indispensables à consulter et donnent des renseignements qu'on ne trouve nulle part ailleurs ; celles de St-Malo, St-Servan, Dinan, Dol, comportent plusieurs dizaines de pages ; de la cathédrale de la dernière ville, il dit qu'elle « ne le cède à aucune, ni en France, ni en Angleterre, pour la perfection du style, l'unité, la simplicité et la belle ordonnance du plan ». Si une certaine partie de l'histoire générale de la région a un peu vieilli, elle est encore, pour l'essentiel, d'un grand intérêt en raison du sérieux de la recherche de l'auteur. Le style est toujours agréable: l'auteur n'a-t-il pas été publié chez Alphonse Lemerre? Il faut encore noter les charmantes illustrations romantiques du malouin Doutreleau, peintre de portraits, toujours coté sur le marché et époux d'Agathe d'Amsinck, artiste-peintre également. « 0 mon pays, puisse-je te décrire comme je t'aime », écrivait Bertrand Robidou dans sa première préface. L'enfant de Plerguer y a si bien réussi que beaucoup voudront se procurer la réédition mise en chantier par la « Rue des Scribes » qu'il faut vivement remercier. Scribe..., dans mon adolescence, j'ai recopié toute une partie de ce livre indispensable, mais alors introuvable ; j'en connais des passages par cœur... Alfred JAMAUX Président de l'Association « François DUINE »
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