Histoire en Pays Dolois  

Quelques pages d histoire locale

Dol, occupation, libération, 1939-1945

 

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Les allemands à Dol

 

Nous n'avons que peu de renseignements sur les unités présentes à Dol et ses environs, les sources indiquant toujours"les allemands". Tous renseignements sont les bienvenus.

 

1940

Juin 1940,

Installation mairie de Dol.

16 juillet 1940,

La kommandantur quitte la mairie pour l’école Saint Magloire.

18 septembre 1940,

Le commandant de Dol est un gros homme conciliant, porteur d’une cravache et suivi d’un chien.

23 septembre,

Une imprimerie allemande fonctionne à Dol.

3 décembre 1940,

Mort mystérieuse d’un officier allemand, le lieutenant Rudolf Heilman,25 ans, à l’Hôtel de Bretagne, à Dol.

6 décembre,

Obsèques de l’officier allemand, grande pompe militaire.

 

1941

20 mai 1941,

Les services secrets de l’A.K.L., qui fabriquaient, à l’école Supérieure de Dol, des cartes et imprimés divers, évacuent la ville. Le déménagement dure plusieurs jours.

17 juin 1941,

La kommandantur est installée dans la maison Robert sur les boulevards.

21 juillet,

Sur des photos de prise d’armes, place de la cathédrale, on peut estimer la garnison à environ 300 hommes.

20 novembre 1941,

Une garnison nouvelle s’installe à Dol.

Le commandant réside avenue de la gare, maison Pellat.

Décembre 1941, les soldats partent pour la Russie.

Le 12, un soldat allemand est vu pleurant dans la cathédrale.

 

1942

Janvier 1942,

Des blessés épuisés descendant de Russie passent à Dol.

21 mars 1942

La garnison de Dol déménage.

4 avril,

Cantonnement à Dol de très jeunes soldats.

16 avril,

Le corps du lieutenant Heilman est transféré de Dol à Dinard.

24 avril,

Manœuvres de chars autour de Dol.

16 mai,

Des Allemands embarquent pour la russie.

25 août,

A Meillac, un Allemand se pend. On signale beaucoup de suicides dans la région.

3 septembre,

La garnison de Guingamp, revenue au ravitaillement affirme qu’elle se plaisait mieux à Dol.

17 octobre,

Parmi les Allemands on signale des Russe esclaves.

18 novembre

Des soldats affamés passent par les couloirs des charcuteries fermées.

 

1943

18 janvier 1943,

Une nouvelle garnison s’installe à Dol ; beaucoup de vieux ; 250 hommes.

27 mars 1943,

Les Allemands ont établi un fort au Mont-Dol.

13 mai 1943,

Les soldats allemands, fatigués de la guerre, se réjouissent de leur défaite en Tunisie.

30 juin 1943,

En grève de Cherrueix, manœuvres d’infanterie et de chars.

Le port du Vivier devient une petite base navale.

11 septembre 1943,

Un parachutiste allemand aurait été fusillé à l’école Notre Dame de Dol.

14 octobre 1943,

Nouvelle garnison à Dol et réquisitions ; 200 hommes.

8 novembre,

Le vent abat le pavillon allemand de la kommandantur.

11 novembre,

Il y a de nombreux malades parmi les jeunes soldats mal nourris et maltraités.

On signale des morts et un fusillé aux baraques.

 

1944

15 janvier 1944,

Des travaux de défense sont entrepris tout autour de Dol.

25 janvier,

Un haut personnage, le Maréchal Rommel, en inspection sur les côtes de Bretagne.

19 février,

Des fortifications anti-chars sont aménagées sur toutes les routes autour de Dol.

21 février,

Nouvelle inspection du maréchal Rommel aux travaux de Dol.

24 février,

Le Allemands sont toujours armés, même au cinéma ; et très mélangés de Polonais et de Russes.

3 mars 1944

L’Hôtel des trois Marchands, quartier général, est défendu par des palissades.

Le Buffet de la gare est la maison des soldats, Soldateinhem. Le kiosque de l’exposition de 89 est démoli.

Il ne reste que 40 hommes, mais on fait croire à une forte garnison avec toutes les sonneries réglementaires.

Le moral est bas ; on ne chante plus.

23mars,

On remarque à Dol quelques S.S. avec la sinistre tête de mort.

24 mars,

Des mines sont placées sur la côte.

3 avril,

Des chars de 45 tonnes passent en gare de Dol.

5 avril,

Les Allemands font sauter les hôtels de la Houle à Cancale.

1er mai,

Des troupes arrivent à Dol, avec des Mongols pour les corvées, et des voitures minables.

3 mai,

Toute la nuit, passage d’une colonne motorisée allant en Normandie.

6 mai,

Un poste de 30 mitrailleurs s’installe au port du Vivier.

13 mai,

Un général inspecte les travaux du Vivier et les résultats des l’inondation des marais noirs.

16 mai,

Une auto amphibie passe dans les rues et le marais.

23 mai

La DCA de Dol tire sur des avions bas.

17 mai,

Les pêcheries sont minées et la pêche interdite.

3 juin,

Grand remue ménage chez l’occupant ; c’est le débarquement. Troupes en alarme.

7 juin,

Les troupes de Dol se préparent à partir et réquisitionnent les véhicules. Depuis le débarquement du 6 juin plusieurs régiments d'artillerie puis de parachutistes séjournèrent au Mont Dol.

8 juin,

Passage intensif de troupes et matériel allant en Normandie.

10 juin,

Les passages diminuent.

11 juin,

Pillage par des soudards.

12 juin,

La DCA s’en va de Dol.

Passage nocturne de gros matériel.

14 juin,

Convois de voitures avec chevaux réquisitionnés.

Nombreuses « grenouilles » parachutistes allemands.

21 juin

Pillages allemands à Epiniac, Saint Léonard, Mont-Dol,

Les combattants du Mont-Dol, combattants d’Italie, évacuent, ivres et pleurants, se battant entre eux.

23 juin,

Nombreux équipages de cultivateurs requis venant de dinan.

26 juin 1944,

Une kommandantur fonctionne à Dol, impasse Tézé.

27 juin,

Des trainards vendent des effets et objets divers pour se procurer de l’argent.

5 juillet,

Evacuation des troupes de la côte.

8 juillet,

Nombreux convois.

16 juillet,

On signale des accidents de chemin de fer causés par des mécaniciens allemands ignorant les signaux français.

18 juillet,

D’importants renforts traversent Dol.

22 juillet,

Le commandant de la place de Dol remercie les sauveteurs du bombardement de la gare le 19.

25 juillet,

Beaucoup d’autos sanitaires contenant des provisions !

26 juillet,

Passage de convois montants et d’ambulances descendant.

28 juillet,

Passage de nuit de centaines de voitures et milliers de chevaux descendant de Normandie.

Le commandant de Dol, Micborg, est mitraillé dans sa voiture.

31 juillet,

Passage à Dol d’un train de blessés et de cars de troupes démoralisées.

Les allemands évacuent la gare de Dol.

Des milliers de soldats fuyant la Normandie traversent les grèves.

1er août,

Les allemands croient déjà l’ennemi à l’entrée de la ville.

A Saint-Malo, les allemands parlent de Dol, « Grave Percée ! » disent-ils.

A 8 h le poste d'observation allemand du Mont Dol reçois l'ordre de rejoindre Dinan.

A 9 heures Ville Cherel, le premier village de Bretagne est libéré. Les allemands mettent le feu aux maisons avant de se retirer. Plusieurs Allemands se rendent aux Américains. Une batterie allemande placée au village de Villartay fit beaucoup de dégâts dans l’armée Patton, une deuxième batterie abat un avion de reconnaissance qui tombe dans les prairies proches Un avion allemand touché par la DCA tomba du côté de l’Angevinière. Plusieurs gros engins Américains sont détruits dans le haut du village, les renforts arrivant, de nombreux prisonniers sont faits. Sept allemands sont tués.

Pleine-Fougères est libérée, les Allemands fuient vers Dol.

Vers 11h une compagnie de fantassins Allemands remplace les observateurs du Mont Dol et un canon anti-chars est pointé vers la route de Cherrueix

Depuis plusieurs jours un va et vient incessant de troupes allemandes montant en lignes ou en revenant, pour être dirigées vers Dinan.

Vers 12 h Antrain est Libérée, les soldats Allemands stationnés dans la ville, prenaient la fuite à travers la campagne.

L'après midi passent à Dol des ambulances allemandes.

Dans l’après midi, à La Boussac, une voiture et un camion allemand traversèrent plusieurs fois le bourg, récupérant des soldats en perdition dans le secteur. Le soir à la tombée de la nuit deux blindés allemands vinrent patrouiller dans le bourg de La Boussac, s’arrêtant même quelques instants,

A 14 h 30, des Allemands qui fuient en venant de la route de Pontorson, les uns à bicyclette, les autres à pied ou dans des charrettes, c’est une vraie débandade. Tous les magasins sont fermés, les officiers allemands stationnés à Dol qui se trouvaient à l’hôtel du centre sortent sur la rue, le revolver au poing, tout le monde rentre chez soi.

A 15h30 les Allemands mettent le feu aux baraquements construits par eux dans la rue de Paris avant de fuir.

A 16 h 35: Gr. Bacherer and SturmGeschBrig 341 attacking SW from Dol. (S.R.)

Une colonne d'infanterie qui venait de monter la ville de Dol, à 17h les hommes redescendent accompagnés de voitures.

Le soir des troupes fraîches traversent Dol, portant des grenades. Vers 20 h ce sont des allemands qui remontent la rue en file indienne sur chaque coté de la rue, la plupart sont minables et peuvent à peine marcher. Malgré cela, l’inquiétude règne parmi la population car c’est l’indice qu’ils vont faire de la résistance quelques parts.

Ordre est donné d'évacuer Dol avant 2 heures du matin, car on craint des combats de rues.

A Carfantin il y a des allemands tout le long de la ligne de Rennes.

A Sains, le château de l'Angevinière, magasin de vivres et de munitions, flambe dans la nuit.

A La Boussac, dans la soirée, un soldat en uniforme de la Wehrmacht prisonnier des Américains sera abattu, cet "Allemand", était en réalité un polonais, un "malgré nous" sans doute.

2 Août,

A Dol, les Allemands cherchent les résistants et font évacuer la ville.

Trois gros chars allemands attendent à la Croix de la feuillade.

Une voiture américaine qui s'aventure jusqu'au Vivier est capturée

A la côte des Bégauds un engagement avec les américains, des voitures américaines sont capturées, quelques tués.

Vers 10 h 00 à Baguer-Pican des Allemands en fuite, affolés se groupent près de l’église et, armés de simples fusils, se mettent en position de combat. Un officier monté au clocher est salué par une grêle de balles. Les allemands encore présents  fuient dans la direction de La Boussac.

Gr. Bacherer en position a Dol et est engagé, sur la N 76, contre des tanks US venant de Pontorson.

A 11 h 25 le groupe de combat Bacherer a effectué une reconnaissance sur Pontorson. Il a été rapporté qu´il n´y a pas de présence ennemie à Dol.

A Baguer-Pican 5 camions et une auto mitrailleuse US sont pris à revers par les allemands. Le commandant Levavasseur, futur sous préfet de Saint-Malo, est prisonnier. Un américain est tué et sept allemands.

A 13 h une jeep américaine avec 3 hommes est prise sous le feu des allemands à la côte des Bégauds, un officier est tué.

A 14 h 45 le groupe armé de Bacherer (et d´une partie de la 341ème Sturmgesch. Brigade), est en mouvement dans la région de Dol de Bretagne vers le Sud Ouest.

A 16 h 40 contre-attaque en cours, de l´Est (dans la région de Dol-Pontorson) vers l´Ouest.

Les Allemands cherchent les résistants et font évacuer la ville, tirant dans les portes et fenêtres, blessant un boulanger

3 août,

Les Allemands se renforcent à Dol et au Vivier avec de l'infanterie et des chars de Saint-Malo; au pont d'Angoulême, des canons du Mont-Dol guettent la route de la côte.

Le Groupe Bacherer est à Dol et ses abords.

Le matin plusieurs tanks allemands sont vus Place Toullier.

Un court combat se déroule à la croix de la Feuillade où un tank et une jeep U.S. sont détruits par les gros chars allemands camouflés; plusieurs tués.

Des ponts sautent un peu partout.

4 août,

A l'aube, 600 fantassins de la 77 I.D ainsi que deux 75 et un flak vierling sont signalés en renfort a Châteauneuf d'Ille et Vilaine.

Les Allemands fuient Dol en faisant sauter les ponts.

Vers 10 heures il y a encore un petit combat à Dol. Mort d'Oscar Seieth.

Dans les campagnes, les allemands fuient vers Saint-Malo.

Les défenseurs du Mont-Dol brûlent leur poste de radio et d'observation avant de se replier.

A 2 heures, les derniers Allemands quittent le Vivier.

 

Source : Dol indomptable et rebelle, Tony Le Montreer, 1946 et divers.

Les forces allemandes en Bretagne dépendaient de VII eme armée sous le commandement du Général Friedrich Dollman.

Il s'agissait du XXV eme corps d'armée sous les ordres du général d'artillerie Wilhem Fahrmbacher.

Commandant du 25 eme corps du 1er mai 1942 au 10 juin 1944.

Commandant en Normandie, puis,

Commandant pour la Bretagne du 1er août 1944 au 10 mai 1945 (reddition de la poche de Lorient).

Etaient présents dans la région :

le 266 eme corps à Saint-Malo en mai 1944.

La 77 eme D I en Nord Ille et Vilaine.

 

Quelques soldats et officiers mort à Dol et sa région :

 

- Berger Herwart -  Grenadier
né le 13-12-1925 à Trachenberg (Probablement dans l'actuelle Pologne http://de.wikipedia.org/wiki/Trachenberg)
Mort à Dol le 10/08/1944.

- Cichy Alfons  - Grenadier
Né le 10-10-1917 à Chorzow (Pologne actuelle)
Mort à Dol le 15-08-1944

- Dalchow Helmut  - Schütze
Né le 22-06-1922 à Jakobsdorf (Mecklenburg-Vorpommern)
Mort à Dol le 10-08-1944

- Haller L.  (35120)
Lieu de naissance inconnu
10-08-1944 B. Dol-de-Bretagne (le B avant Dol, ça doit être une abréviation allemande)

- Heilmann Rudolf - Leutnant
Né le 24-04-1915 à Chemnitz (Sachsen)
Mort le 03-12-1940 à Dol de Bretagne

- Liebig Hans - Schütze
Né le 22-02-1922 à Görlitz (Sachsen ou Saxe en français)
Mort le 26-02-1944 à Dol de Bretagne

Les morts allemands de Dol sont aux Mont-Huisnes, le seul soucis est qu'il n'y a pas de lieu de décès indiqué. Ce que je vous donne c'est uniquement ce qu'on peut trouver sur le Net sur le site du Volksbund.
 

Liste relevée par Antoine Noslier.

mise à jour : 11/08/2008