Histoire en Pays Dolois  

Quelques pages d histoire locale

Dol, occupation, libération, 1939-1945

 

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Les patriotes

Le temps nous manque pour rechercher et citer tous les résistants du pays de Dol. Nous ne parlerons donc que de quelques-uns de ces braves. Une autre fois, si on nous aide à retrouver les noms, surnoms de guerre, état de services des plus dignes, nous serons plus complets.

D'ailleurs beaucoup d'entre eux ont déjà été cités dans la première partie de cet ouvrage[1]. Il faudrait rendre hommage aussi à tous ceux qui ont saboté le travail ennemi, comme Henri Renard qui achetait et faisait semer sur les routes des kilos de clous pour crever les pneus de vélos ; comme des rusés restaurateurs dolois qui servaient aux occupants des omelettes... au gaz, soufflées avec le siphon d'eau de selz... On ne peut tout dire.

Citons quelques-uns des plus marquants. Parmi les absents de cette liste incomplète, beaucoup ont été indiqués dans la première partie de ce livre.

A Dol :

Bricquet, électricien, agent recruteur

Corbel Francis, agent de liaison

Derennes Léon, de l'I. S., missions secrètes et renseignements militaires, etc., etc...

Dibout Mme qui tape des tracts résistants

Feuillet Auguste et Joseph

Lebret Gustave, agent du réseau « Marc-France »

Leparoux et sa femme

Lequeu Mme

Pelé Francis et Robillard, électricien, qui ont un poste émetteur de radio

Provost Guy , F.T.P.

Roptin, l’adjoint,  ancien officier de marine, qui fournit des renseignements aux Alliés et ravitaille les résistants

 A Carfantin :

Conhuet, etc.

Au Vivier :

Meury Gilbert, etc.

A Roz-Landrieux :

Debove Frédéric et son père, etc...

A Epiniac :

Guérin, forgeron ; etc.

 A La Boussac :

Genouvrier Jean, menuisier ; etc.

A Plerguer :

Renard; Guillotel, Coquelin Arsène, chef local : Bienassis, etc...

A Miniac-Morvan :

Hubert Alphonse, Decroix Roger, dit Riquet, et Mousson Jean, dit Miquet, qui prirent une part importante aux coups de main au maquis du Saint-Mars-au-Désert, (Mayenne) ; Roger François et Rouxel Charles, dit Chariot, du même maquis; Brajeul, Paulette; Chevalier Francis, ancien capitaine; Lechoux Ernest, fusillé au Mesnil, à l'arrivée des Américains; Guisnel; Brajeul, Pierre; etc.

Au Vieux-Bourg :

Guinel ; Lorant ; Délépine, etc...

A Combourg  

Peuvrel Pierre, Mme Oison, Roger Oison, Rouxin, Mme Rouxin, Quémerais, Touzé, Ménagé, militant F.N., déporté; Gautier et ses fils déportés politiques; Desclos, chef du G.L.; Egron ; etc.

A Lanrigan :

Lucienne Mathurin, instituteur.

Au Tronchet :

Rault, François, facteur, et Mme Rault, agent de liaison

Souquet Francis, conducteur de la fameuse « auto sans roues », etc.

A Lanhelen :

Ferrand Louis ; Mlle Pinsart, agent de liaison, a fourni des armes; Lorre, Joseph, réfractaire qui traversa la France et l'Espagne pour s'engager en Amérique ; etc.

A St-Pierre :

Le Mée, agent de liaison; Québriac; Duclos; Hervy, etc.

A Broualan :

l’adjudant Robert; Frémont ; François Lambert, tué, etc.

A Cuguen :

Pasquet Eugène ; etc.

A La Fresnais :

David Francis, etc.

AUDRAN Jean, de Miniac-Morvan, entré dans la Résistance en 1943, participe à la propagande anti-allemande, entrepose à son domicile de Lanvallay armes et munitions,  fournit  échelles  et  cordes nécessaires à l'attaque de la prison de Dinan, la nuit du 10 avril 1944, et participe  à  l'évasion  de  deux F. T.  P. qui 'y étaient incarcérés. Recherché par la Gestapo, quitte son domicile et vit dans l'illégalité. Patriote fervent, a apporté une aide morale et matérielle entièrement désintéressée à la Résistance. Décoré en 46 de la croix de guerre avec étoile de bronze avec citation du général Allard, commandant la XI eme Région.

BIENASSIS Jean, de Plerguer, professeur au collège de Nogent-le-Rotrou, résistant, construisit pendant l'occupation des engins explosifs dans les ateliers Renard, combattant F. F. I. à Antrain et Rennes, tué à Saint-Armel, à 24 ans. Sa famille est de Miniac.

BRÀGEUL Pierre, de Miniac, lieutenant F. F. I., maquisard à la Hunaudais, saboteur de voies dans la Résistance. « Officier de grande valeur, entraîneur d'hommes remarquable. » (Citation à l'ordre de la division).

CHARPENTIER Francis, gendarme à Dol, décoré de la croix de guerre 1914-18 et de la médaille militaire, martyr de la Résistance, décoré en 1946 à titre posthume de la croix de guerre 1939-1945 avec étoile de bronze.

DUCLOS Louis, sabotier à Saint-Pierre-de-PIesguen, résistant, volontaire pour les F. F. I., participa à la libération de la Bretagne, mort en août 46.

EGRON Clair, adjudant de gendarmerie à Combourg, chef de la résistance après l'arrestation de Quémerais, sauva des requis, sabota les voies, mort accidentellement en août 44.

EGRON Fils, résistant combourgeois, blessé au siège de Saint-Malo.

FERRAND Louis, Tour Eiffel dans la Résistance, né à Angers, pilote aviateur pendant la guerre 1914-1918, titulaire de la médaille militaire, de la croix de guerre, de la médaille du dévouement et de la médaille de sauvetage. Engagé volontaire en 40, à 63 ans, chef de la résistance à Lanhelin, contribue à la formation de groupes de F.T.P.F. entre Combourg et Dol, diffuse la presse clandestine et le portrait du libérateur qu’il a reproduit photographiquement a des milliers d'exemplaires, fait abriter les réfractaires et insurgés, recrute des agents de liaison, sabote les voies ferrées à Saint-Germain, cache du matériel de guerre, ravitaille les hors-la-loi. Arrêté, torturé, emprisonné pendant 13 mois, déporté au camp de Royal-Lieu à Compiègne, libéré par les Alliés, oublié et méprisé par les traîtres et les lâches, mort le 15 juin 1946 à Pornichet des suites de ses blessures physiques et morales, décoré de la croix de guerre et cité à l'ordre de la division. A commencé d'écrire ses mémoires.

GOBLÊ, maire de Saint-Broladre pendant l'occupation, conseiller d'arrondissement du canton de Pleine-Fougères, emprisonné malgré son grand âge pour avoir résisté aux réquisitions allemandes et avoir protégé les réfractaires. Son attitude patriotique lui a valu la croix de la Légion d'honneur, remise en personne, le 12 août 1945, par le ministre de la Guerre Diethelm.

GUELET, Louis, père et fils, résistants dolois, arrêtés tous les deux.

HERVY François, marin de Saint-Pierre, résistant qui participa aux opérations des F. F. I. à Saint-Pierre, Dinan, Saint-Malo et Saint-Nazaire, mort  accidentellement à Toulon. Les honneurs militaires furent rendus à son service à Saint-Pierre par une section du 47eme d'infanterie.

HUBERT Alphonse, de Miniac, réfractaire au S. T. 0. Arrêté en 42, déporté dans un camp de représailles à Cologne, évadé, maquisard en Mayenne et Normandie, engagé dans les F. F. I. de l'armée Leclerc; chasseur dévoue qui se distingue par son sang-froid dans les combats d'Alsace de février 45, cité à l'ordre du régiment, décoré de la croix de guerre avec étoile de bronze.

Le fils déporté à Buchenwald et disparu.

LEPAROUX Alphonse, employé de chemin de fer à Dol, titulaire de la croix de guerre. 1914-18 et de la médaille militaire, martyr de la Résistance, décoré à titre posthume d'e la croix  de guerre  avec étoile de bronze en 1946,

MABILLE Henri, né à Dol en 1898, résistant à Rennes, arrêté en février 1944 par la Gestapo, déporté au camp de concentration de Neuengamme, mort d'épuisement en avril 1945. Ancien combattant de 14-18, sergent, décoré de la croix de guerre, titulaire de 'belles citations, il fut adjudant-chef au 41 R. I., en 1939. Honoré à titre posthume d'un diplôme officiel de reconnaissance du Gouvernement britannique.

PINEAU, employé de chemin de fer à Dol, martyr de la Résistance, décoré en 1946 à titre posthume de la croix de guerre avec étoile de bronze.

QUÉBRIAC Aristide, d'une famille de Saint-Pierre, administrateur de la Marine, un des chefs de la Résistance dans le Finistère où il organisa au Guilvinec et à Douarnenez des départs de bateaux pour l'Angleterre, lieutenant-colonel F. F. I. en septembre 1944, après les combats de la libération de Cornouaille, chevalier de la Légion d'honneur, décoré de la croix de guerre et de la médaille de la résistance avec de brillantes citations.

QUÉMERAIS, de Combourg, déporté politique, mort victime des mauvais traitements subis en Allemagne. Capitaine de la Résistance et chef de Combourg.

TOUZÉ François, de Combourg, résistant, interné politique aux prisons de Rennes, Lavai et Compiègne, déporté à Buchenwald où il soutient le moral de ses camarades. Libéré le 4 avril  1945, mort épuisé le 5 mai 1946 à l'hôpital de Kremlin-Bicêtre, ramené au pays natal où ses obsèques eurent lieu-le 9 mai avec discours du prisonnier Bourgeois et du déporté Ménage.


[1] Dol, indomptable et rebelle, Tony Le Montreer, 1946.

mise à jour : 11/08/2008