A
travers les Registres paroissiaux
Anecdotes, événements
Pollution de l'église
Le mardy deuxiesme jour de novembre mil-seix-centz-vingt et sept, à
cause de la pollution et interdiction de l'église de Roz-sur-Coasnon, pour
le massacre commis en icelle par les soldats de la compagnie de feu M. de
Reuilly, du régiment de Mr le compte de Torigny, les corps de fuez Jean
Lemarié, Martin Combour et de Guilaume Prioul furent inhumés dans le
cymmetière de Sainct-Marcan, suivant l'ordonnance de monseigneur de Dol."
F. Forgeais.
Accident
Le 18 octobre 1636, Thébault Lemarié fut brûlé en voulant sauver la
maison et grange de M. Georges Grohand.
Cloche
La plus cloche grosse, fêlée, dut être refondue en 1635 :
"Le vingt et sixième jour d'aougst 1635 a esté refondue la grosse
cloche de Roz-sur-Couasnon par Clément Le Picard, fils de Clément, de
Villedieu ; il a eu pour ses peines et vacations 21 livres 12 s. ; et a
baillé cent cinquante livres de métail à raison de douze sous la livre. Il
est escript au hault de la cloche : Malo, marquis et comte de Combour, avec
armes ; et Léonore, dame de Launay-Morel, avec armes, et Mire Jean Duynes,
recteur. La dite cloche fut bénie le 28e du dit mois ; pour parrein fut
présent Me Georges Simon, Sieur de Villesnou, représentant mondict seigneur
le marquis, et pour marreine honorable femme Perrine Richard, femme de Me
Jean Simon, sieur des Tourelles, au lieu de Madame de Marigné et
Launay-Morel. Et fut la cloche nommée Léonore. J. Duynes. La dite cloche fut
payée au dit fondeur par Maître Jullien Guiller ; scavoir en façon et métail
cent-onze livres et treze soûls, et le dit Guiller receuz pareille somme,
scavoir des contes de Julien Morel et Jullien Bothelin 68 livres 13s., elle
conte de Me Michel Rouxel et Jacques Jour dan 42 livres 8s., et 12 s. du
recteur. "
Cette cloche fut refondue en 1703.
Dysenterie
L'an 1639 commença la dyssenterie de Roz-sur-Couesnon à la
my-septembre ; la première qui en mourut fut Guillemete Lavrilloux de la
Goutte, qui décèdé le 20e dud. mois ; et depuis le jour jusqu'à la fin de
novembre en fut enterré viron quatre-vingt-dix ou cent, car il mourut
quelques petits enfants du commencement qui ne furent escriptz. le mal prit
après ung hyver, printemps, esté et automne fort sec et ne cessa qu'il n'eust
beaucoup pleu. Il fust encore beaucoup plus grief aux paroisses voisines,
comme Combour, La Boussac."
Révolte des Nu-Pieds
En 1639, à la suite de la note sur la dysenterie, le recteur ajoute :
"au mesme temps.. des nuds-pieds... à Avranches, et causa de la révolte et
rébellion en Basse-Normandie."
Interdiction du Cimetière
"Cimetière interdict et pollu à cause d'injurieuse et violente effusion de
sang, par un coup de canon, tiré sur Gilles Leguiboul, estant dans ledict
cimetière, blessé aux deux costés de la bouche, le vendredy au soir 2 jour
de mars 1646. A esté reconcilié par nous recteur dudict Roz par permission
de Monsieur le Chantre, grand cvicaire du Chapitre durant la ... le
23e dud; mois et an."
Accidents
Le 16 septembre 1651, Gilette Jannes, servante chez Me Guillaume talvatz,
fust tuée en cas fortuit, scavoir par le poulain du pressoir qui desprist et
débanda luy baillant dans la teste.
Thomas Belier, de Landelle en Normandie, gardien à Launay-Morel, estant allé
en voiage au Mont-Saint-Michel, s'en retouirnant dudict Mont se trouva noïe
dans la grève le 13 octobre 1653.
Ecole
En 1730 mourut Me Guy Leroux, obitier, curé et principal du collège de Roz.
En 1753, décéda dans la maison du collège de Roz, missire Raoul Fauvel,
obitier et précepteur des écoles.
Statues
"Les deux statues du grand-autel (Saint-Martin et Saint-Etienne, qui
coutèrent 748 livres. Le tableau du grand-autel, représentant la
résurrection fut peint en 1749 par le sieur Terninais, de Nantes, pour la
somme de 200 livres) faites par le sieur Durocher Thomas, sculteur demeurant
à Dinan, ont été placées le 9e jour d'aoust et benites le 15 du mesme mois
par moy soussigant, l'an 1744."
R.Gallée, Rr.
Tremblement de terre
Environ les 3 heures du matin 25 janvier 1799 ou 6
pluviôse an 7, on a ressenti à la Poultière en Roz-sur-Couesnon une secousse
violente pendant environ une minute, pendant laquelle tous les meubles et
surtout mon lit sautait si fort que je croyais que la maison allait pour
sombrer et que ma femme qui dormait en fut réveillée.
Escallot notaire.
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