Derniers propriétaires.

    Le château de Launay-Morel était déjà en fort mauvais état quand fut achevé le plan cadastral de 1826, c’est ce qui explique que le propriétaire décida de le restaurer en sacrifiant une partie des bâtiments.

    A une date qui nous est inconnue l’ensemble des bâtiments à donc été restauré et profondément modifié, les anciens communs ont été abattus ainsi qu’environ le tiers occidental du bâtiment principal. Il semble, d’après le témoignage anonyme d’un voyageur du début du XX ème siècle, que ces modifications auraient fait suite à un incendie et que ce serait à cette époque que les bâtiments auraient été transformés en ferme.

    En 1834 le château était la propriété de M. Jean Lefranc de Pontorson ; en 1882, de M. Desgranges ; en 1935 il appartenait  à Monsieur de Courcelles qui n'en faisait déjà plus de réparations, la famille de la Pigannière de Courcelles originaire de Normandie vint s’établir à Sains, à La Villa, par alliance avec la famille Lepoitevin de la Crochardière au début du 19ème siècle. Monsieur de Courcelles aurait, dit-on, repris une statue d'une assez grande valeur qui ornait la chapelle. Ses héritiers vendront cette propriété en 1970.

    Les bâtiments du château étaient déjà délabrés vers 1935 et une partie du corps de logis s’effondrait en 1943. Vers 1948 les bâtiments commencent à servir de carrière de pierre exploitée par un entrepreneur local. Certaines très belles pierres seront réutilisées à Saint-Malo et au Mont-Saint-Michel. Dans les années 60 une entreprise viendra avec de très gros moyen enlever tout ce qui pouvait subsister de belles pierres, cheminées, entourages de portes et fenêtres, encoignures. C’est à ce moment que seront démolis les derniers bâtiments encore debout : la chapelle et les pavillons.

    En 1834 la métairie était à M. Bouteloup de Dol et le moulin de Launay à Jean Robert du Val Saint-Revert.

    On connaît les fermiers suivants :

    Pour la ferme, famille Aussant de 1846 à 1866 ;

    Pour le logis, Alexis Joret en 1846/1851, Papail Jacques en 1856, Renard Isidore en 1866, Launay au début du XXème siècle.

Toponymie.

    Si l’on compare la dénomination des terres au 18ème siècle sur les divers documents qui nous sont parvenus et les dénominations actuelles, il est intéressant de constater une certaine évolution des noms.

    Pour la métairie de la Courpierre, si l’on compare l’acte de 1754 avec l’inventaire dressé en 1786 lors du prisage des biens de la succession de Louis René Du Boisbaudry on constate plusieurs changements dans l’appellation des lieux : ainsi le Champ Mouillé devient le Champ Maillet ; la Courte Pierre : la Courpière ; le Clos Baudoüin : le Clos Baudouard et de nos jours Clos Baudoire ; etc.

    Pour les terres de Launay-Morel, le Fruitier est devenu de nos jours les Friquets, le Bois des Saints-Martins : le Bois Dessous Martin ; le Bois aux Chevaux : le Bois de La Grange ; le Petit Clos des Champmain : le Bois de La Grange ; le Grand Champmain : La Vallée ; le Grand Domaine : le Grand Domaine et le Petit Domaine ; la Grande Prairie : les Grands Prés et le Pré du Colombier ; le Bois de la Chenottière : Les Brousses ; les Avenues : les Rabines ; etc.

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