Généalogie et Histoire en Pays Dolois  

La commune de Hirel (35)

 

 

 

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GRAND LIVRE DE LA PAROISSE DE HIREL

Dans ce Grand Livre, j’ai relevé des documents intéressants sur l’histoire de cette paroisse, qui ne remonte pas au-delà de 1500. A cette époque elle était gouvernée par M. Denu, prêtre ; à partir de ce moment jusqu’à la Révolution, en 1793, on ne possède pas d’autres renseignements que la liste à peu près complète des prêtres ayant exercé leur ministère comme recteurs ou comme vicaires.

 

Recteurs

1560 : MM. Barré

1580 : Tézé

1617 :  Denys

1661 : Pierre Banide

1665 :  Lecorvoisier

1638 :  Baintanguy

1700Beaucey

1712 :  Grégoire Pommero

1718 :  Brebel

1721 :  Joseph Lemoine

1731 :  Dubair

1762 :  Bringuet-Richard

1783 : Desmot

Vicaires

1576 à 1579: M. Gasnier

1617:   MM.    Bonsoux

1617 :    Pierre Banide

1661 :  Bélin

1676 :   Chamel

1685 :  Lepeignon

1712:   Barré

l7l8 :    Dranian

1721 :  Mordelle

1752:   Bris:on

1777:   Coulombel

1777 :  Desmot

 

 

Sous le ministère de Messire Bringuet eut lieu le baptême de la cloche de l’église de Hirel. Elle fut installée le il septembre 1760 et bénie par Messire Gilles Déric, docteur de la Faculté de Caen, principal du collège de Dol, chanoine de la cathédrale de Dol, vicaire général et vicaire officiel de l’évêché, accompagné de Messire Bruno Leplar, aussi chanoine et secrétaire du même évêché.

Elle s’appelait Anne-Louise, ayant eu pour parrain et marraine Messire Louis-François Bringuet, recteur de la paroisse de Hirel et Dame Anne-Claire Davy, dame de la Ville- Marie, épouse de noble homme Charles-Bonnaventure Toullier, seigneur de la Villemarie.

Cette cloche a été cassée en carillonnant à l’occasion de l’érection de la charpente de la nouvelle église de Hirel et, en 1875, remplacée par les trois cloches actuelles.

M. Desmot, recteur à Hirel en 1783, fut pasteur de cette paroisse pendant 43 ans, jusqu’en 1826. Avant d’être nommé recteur à Hirel, M. Desmot était vicaire à Hirel depuis six ans, ce qui fait près de cinquante années de prêtrise dans la paroisse où il continua d’exercer son ministère souvent au péril de sa vie. Il mourut au mois de février l826.

M. Desmot fut remplacé par M. Delorme, recteur de Liffré, le 14 juillet 1826. Il fut recteur de Hirel de 1826 à 1864.

Avant la Révolution et jusqu’en 1636, une maison de ferme, à un demi kilomètre de l’église, servait de presbytère, maison appelée : "Ferme de l’ancien presbytère". A cette époque, pendant plus de quatre mois de l’année, le chemin entre le presbytère et l’église était impraticable.

M. Delorme, de 1835 à 1836, fit construire le nouveau presbytère (presbytère actuel). Le 18 mai 1855 commencèrent les travaux de l’ancienne église qui se trouvait en état de vétusté et de délabrement et, dans le courant de l’année 1857, l’actif pasteur put s’installer dans la nouvelle église pour y faire le culte.

M. Delorme mourut, âgé d’environ 80 ans, après avoir administré la paroisse de Hirel pendant 37 ans. Avant de mourir il avait exprimé à Monseigneur l’Archevêque le désir d’être remplacé par son vicaire, M. Horvais, qui l’avait secondé avec un si grand zèle lors de la reconstruction de l’église.

Monseigneur Godefroy Saint-Marc ayant tenu compte du désir exprimé par M. Delorme, nomma en remplacement M. Horvais, qui prit possession de la cure le 1er janvier 1864.

L’église rebâtie en 1855 était primitivement très basse. Elle avait été exhaussée convenablement, mais, par suite de cette reconstruction, la tour qui, comme l’église, avait peu d’élévation, se trouvait ensevelie, et le son de l’unique cloche qu’elle pouvait contenir ne se faisait plus entendre.

M. Horvais, digne successeur de M. Delorme, continua les travaux de l’église en bâtissant la tour.

Les plans de cette tour furent approuvés par la préfecture, le 12 mai 1870. Le devis s’élevait à la somme de 9.901 francs. D’après ce plan, la flèche devait être en bois et couverte en ardoises. Mais, quelque temps après, le conseil de fabrique demanda que l’église fut prolongée de 2 m. 30, que la tour fut refaite en entier ainsi que les fondations en prévision d’une tour terminée par une flèche en pierre.

Les démolitions de l’ancienne tour commencèrent le 24 avril 1871. Peu de temps après on commença la nouvelle tour qui fut terminée dans le commencement de l’année 1874. Le 1er février de la même année il fut décidé que l’on ferait une flèche en pierre pour la somme de 4.600 francs. La flèche terminée, les paroissiens exprimèrent le désir d’avoir de nouvelles coches pour les installer dans la nouvelle tour. Le 14 mars 1875, une souscription fut ouverte clans la paroisse. Le 4 avril suivant, M. le Recteur annonça qu’il pouvait compter sur une somme d’environ 8.000 francs. Le Conseil de fabrique chargea M. Horvais de traiter avec M. Havard, fondeur à Villedieu pour trois cloches pesant ensemble 2.250 kilogs. M. Havard s’engagea à fournir les cloches à raison de 3 fr. 60 le kilogramme et à reprendre les deux vieilles à raison de 2 fr. 40 le kilog. Ces cloches furent expédiées de Villedieu à Hirel, le 26 mai 1875. Voici leurs poids.

Grosse cloche : 1.028 kilogrammes.
Moyenne cloche 745 kilogrammes.
Petite cloche 521 ilogrammes.
Coussinets 30 kilogrammes.

En déduisant le prix des deux cloches revendues, les cloches réinstallées revinrent au prix de 7.888 fr. 40.

Le 9 avril 1876, M. Horvais, né à Bonnemain, le 19 novembre 1814, nommé vicaire à Hirel le 12 mars 1844, et recteur de la paroisse le 20 décembre 1863, mourut dans sa 62è année. Pendant les 22 années qu’il exerça son ministère Hirel, avec un zèle et un dévouement infatigable, ce vénérable prêtre avait dépensé ses forces, sa santé et sa fortune pour le bien spirituel et temporel de ses paroissiens, qu’il aimait comme un véritable père. Ses funérailles eurent lieu le 11 avril ; presque tous les habitants de Hirel et des environs étaient présents, et plus de soixante prêtres étaient accourus pour lui rendre le derniers devoirs.

Nos aïeux disaient tant de bien de leurs derniers prêtres Desmot, Delorme et Horvais, qui avaient gouverné la paroisse de Hirel pendant près d’un siècle, de 1783 à 1876, que nous les aimions aussi sans les avoir connus.

Le 1er mai 1876. M. l’abbé Hervot, vicaire à la Fresnais, fut nommé recteur à Hirel.

A son arrivée, la fabrique se trouvait grevée d’une dette de 15.000 francs, soit pour les travaux de la tour, soit pour le paiement des cloches.

Au moyen des ressources de la fabrique, d’une quête faite dans la paroisse et des dons particuliers, cette dette se trouvait réduite de 15.000 à 6.400 francs le 28 avril 1878.

M. Hervot trouva moyen, sans que la fabrique y participa, de faire une dépense de 2.335 francs pour des choses urgente au presbytère et à l’église.

Voici le projet de construction du clocher de Hirel (1868) avec un devis estimatif, le bordereau du prix des journées (les prix sont calculés pour une journée de dix heure).

Prix de l’heure du travail

1°        L’heure du manoeuvre sera payée                    0 fr. 18

2°        —        du terrassier                                           0 fr. 18

3°        —        du maçon                                                0 fr. 25

4°        —        du maçon poseur                                    0 fr. 28

5°        —        du tailleur de pierre                                0 fr. 30

6°        —        du plâtrier                                               0 fr. 25

7°        —        du paveur                                                0 fr. 25

8°        —        du charpentier                                        0  fr. 26

9°        —        de l’aide charpentier                               0  fr. 20

10°      —        du menuisier                                            0  fr.25

11°      —        du serrurier                                             0 fr. 25

12°      —        du peintre-vitrier                                     0 fr. 25

13°      —        du couvreur                                             0 fr. 25

14°      —        du ferblantier plombier                            0  fr. 25

15°      —        du bardeur                                               0 fr. 25

Une voiture à 1 cheval compris sera payée par h.         0 fr.60

Une voiture à 2 chevaux compris sera payée par h.       0 fr. 90

Une voiture à 3 chevaux compris sera payée par h.       1 fr. 20

 

M. Hervot mourut le 2 décembre 1891.

Les dernières années de son ministère furent troublées par des désaccords entre le maire M. Pinson et lui. Ces désaccords divisèrent les habitants de la commune en deux partis. Les deux hommes, tant dévoués à la cause de leurs administrés et paroissiens restaient dans une mutuelle intransigeance, pour des raisons de peu d’importance. Pour les réconcilier, Dieu les appela à Lui à quelques mois d’intervalle.

M. Delot, recteur de Piré, succéda à M. Hervot. M. Delot ne laisse pas trace de son ministère sur le livre de paroisse d Hirel ; son successeur, M. Guibert, de Cancale, ne laisse également aucune trace sur ce même livre.

M. l’abbé Verdier, né à Dinard, professeur à Saint-Malo, fut installé recteur de Hirel le 9 août 1908.

Le 25 mars 1914, M. Verdier fut nommé curé de Pleurtuit.

Le 11 avril 1914, M. l’abbé Jugelé, né à Dol-de-Bretagne, fut nommé recteur de Hirel à la place de M. Verdier. C’est sous son ministère que le 13 août 1922 eut lieu l’inauguration et la bénédiction du Monument aux Morts de la guerre 1914- 1918, sous la présidence de M. Georget, sous-préfet de Saint Malo ; de M. le sénateur Lemarié, de M. le député Guernier, de M. Surcouf, conseiller général ; de MM. les Maires de Saint Malo, de Cancale et des communes voisines.

A 9 h. 30, la municipa1it et ses invités occupent, dans le choeur, des sièges disposés pour la circonstance. Les anciens combattants avec leur drapeau. L’église est comble. M. le Recteur monte en chaire, adresse une allocution, présente les condoléances aux familles éprouvées par la guerre, félicite le Conseil municipal pour le choix de l’emplacement du monument aux côtés du Christ du calvaire, dans l’ancien cimetière. C’est de la part de nos municipaux une initiative empreinte de sens chrétien. Descendu de la chaire, M. le Recteur bénit le drapeau de l’association des anciens combattants d’Hirel.

La foule se rend au monument aux morts, sous une pluie battante. M. le Maire dc Hirel, M. le Sous-Préfet, M. le Député Guernier, M. le Sénateur Lemarié, M. Robert Surcouf prennent la parole. Un banquet de 200 couverts est servi à l’école des garçons.

En 1926, M. Jugelé dut démissionner pour raisons de santé. M. l’abbé Lepéchon, vicaire à Dinard, né à Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord), lui succéda.

M. l’abbé Lepéchon fut installé recteur de Hirel le 5 septembre 1926. Pendant son ministère, il y eut une mission à Hirel, du 8 décembre au 25 décembre 1928, avec l’érection de la croix de la Quémière.

En 1934 réfection de l’église. Voici un passage du Grand Livre de la paroisse à ce sujet

" La municipalité de Hirel a fait refaire complètement le parquet des bancs côté nord et la partie comprise entre la porte des femmes et le bas de l’église. Coût : 3.200 francs. La municipalité a fait réparer les fonts baptismaux et fait procéder à la révision totale de la toiture. Dépenses en tout : 5.0 frs. M. le Recteur prend à sa charge la peinture de l’église, la réparation des vitraux, plâtrerie, menuiserie. Coût 1 frs. A cet effet la générosité fut exemplaire."

" A propos de la réfection de l’église, M. le Recteur signale le geste de M. Marie-Joseph Jouquan, de la Quémière, qui offrit et installa lui-même l’électricité du maître-autel en mémoire de son fils Pierre Jouquan, mort l’année précédente à l’âge de 19 ans. Grande illumination qui fut faite avec une compétence parfaite ; ainsi que le geste d’un enfant de Hirel, frère du précédent, qui donna gracieusement 153 heures de son travail pour contribuer à l’embellissement de l’église. "

M. l’abbé Lepéchon, plein de zèle et de dévouement, subit dans l’espace de trois ans, deux opérations chirurgicales. Il mourut dans sa 67é année, le 10 décembre 1944, laissant dans l’histoire de Hirel les mêmes grands souvenirs que les Desmot, Delorme, Horvais et Hervot.

Le 14 janvier 1945, M. l’abbé Béchu, recteur de Lourmais, est nommé recteur de Hirel.

En mars 1949 M. l’abbé Béchu est nommé aumônier à l’hospice de Dol.

Le 3 avril 1949, M. l’abbé Pierre Gouin, vicaire à Saint Briac, est nommé recteur de Hirel.

 

Pierre JOUQUAN, A l'ombre de notre clocher, 1951.

A lire :

"La côte bretonne de la baie de Cancale", Etude historique et touristique, Eugène Ruault, 1958.
"A l'ombre de notre clocher", Pierre Jouquan.

25/08/2006

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© pelem

mise à jour 06/08/2006