Association François Duine Société populaire d'histoire du pays de Dol (site non officiel) |
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Œuvres de Tony LE MONTREER, (†) Auteur-Editeur et Documentaliste, Prix Duine, Médaille d'argent des Arts, Sciences et Lettres, Lauréat de l'Amitié par le livre. Secrétaire Fondateur de la Société des Amis de Paul Féval, Attache au Centre Régional de Recherches Historiques de l'Ouest, Chargé de recherches par l'Association François Duine, Ancien membre de plusieurs sociétés savantes, Directeur de «l'Etoile du Bonheur», A.C.P.G. et Croix du Combattant, Né en 1906 à Meillac, autodidacte, il fut, de 23 à 34, éleveur, militant social, auteur de publications diverses. Après une jeunesse, journaliste à L'UM et écrivain à Dinan, de 34 à 39, et volontaire de l'action civique. Puis la guerre, la captivité (récit romancé dans L'EYA). De 45 à 53, service social et culturel par réunions, bulletin (L'EB) articles et brochures. Enfin, crise cardiaque, retraite active, études et publications érudites tournées plus rares... En 62, lauréat du Prix Duine et de l'Amitié par le Livre, décoré de la Médaille d'argent des Arts, Sciences et Lettres, attaché au Centre de Recherches de l' Ouest. Il fréquente dix dépôts d'archives et quarante bibliothèques L'exploit légendaire de sa fondation d'un journal clandestin en captivité est resté sans récompense officielle. Charles LE GOFFIC, Roger VERCEL, Paul LE BOIS, Etienne AUBRÊE BOURDE DE LA ROGERIE, Cl.-H. GALOCHER, Marie-Paule SALONNE, l'ont beaucoup encouragé. Préfacé par Roger VERCEL et Georges COLLAS. Présenté par Georges DUHAMEL et le Duc de LA FORCE. Félicité par Pierre BENOIT, Jérôme et Jean THARAUD, Georges GRENTE, Alfred BAUDRILLART, etc. Décédé dans l'ambulance, lors de son transfert à Pontchaillou le 25 février 1982, inhumé le 1er mars 1982 au cimetière de l'Est à Rennes. Son père : Un homme extraordinaire... Le 28 octobre 1870 naquit à Plouër, aux bords de la Rance, dans une famille peu fortunée, un enfant à qui je dois beaucoup de reconnaissance. Son père, petit laboureur illettré, originaire du Trégor, s'était noyé cinq années auparavant dans le bassin du port de La Rochelle au retour d'une campagne à Terre-Neuve, dans les conditions; bien pénibles de cette époque où l'ouvrier était bien peu favorisé. L'enfant de Plouër eut la chance de pouvoir poursuivre ses études primaires, avec une application digne d'éloges, et il devint instituteur grâce à une œuvre bien méritoire. Dans ce temps où chacun s'ingéniait à travailler consciencieusement, la journée de huit heures n'était pas connue et l'on ne se mettait pas en grève pour un motif futile. C'était bien le cas de dire : « le devoir avant tout ! » et le dévouement n'attendait pas le « salaire minimum » et les distributions équitables d'un gouvernement raisonnable... Le jeune maître enseigna à Rennes, Vitré, Paramé, Lanhélin, La Boussac. Malgré son impécuniosité, il osa se marier, éleva sept enfants sans allocations familiales, avec un salaire de misère ( 117 francs — anciens — par mois !). Un héros et qui ne se fâchait pas malgré l'injustice sociale et le gaspillage de beaucoup de concitoyens ; heureusement, bien des gens savaient reconnaître ses services et je leur dois bien de la gratitude. Cet homme exemplaire, dont la bonté était légendaire, mourut à la peine, sur la brèche, usé par les privations et le surmenage ! J'ai assisté à ce déclin précoce et c'est pourquoi, vers 1930 et jusqu'à la guerre (il était parti en 32 pour un monde meilleur auquel il croyait après avoir bien étudié pourquoi nous sommes sur la terre...), je me donnai tant à l'action sociale et à l'amélioration de l'espèce humaine ! C'était un caractère comme il y en a peu, qui acceptait avec philosophie les tracas et les soucis, et qui avait la force de ne pas se révolter contre l'injustice que tant de gens bien placés pourraient réduire... C'était un lettré, — autodidacte comme moi, — qui souffrait de ne posséder que peu de livres (qu'il conservait avec un soin jaloux et consultait fréquemment). Ah ! s'il avait pu — lui aussi — fréquenter assidûment les bibliothèques et les archives, que de leçons supplémentaires il eut prodiguées pour l'édification du peuple qui lui tenait tant à cœur ! Si j'en parle avec beaucoup d'émotion, de reconnaissance, c'est qu'à cet homme extraordinaire et bon, et doux (bien qu'il m'ait corrigé maintes fois et souvent avec raison !), car je fus son élève studieux et pas toujours docile, c'est que c'était mon père... T. Le MONTREER. Petites Affiches
TONY LE MONTREER - NOTICE SUR SA VIE ET SON OEUVRE par Eric HEURTEVENT ("Revue de l'Ouest, printemps 1973) Un journaliste et écrivain, membre de l'Académie normande, Eric Heurtevent, a pu rencontrer Tony et voici l'essentiel de ses confidences, bien précieuses pour les biographes. ''Originaire de Haute-Bretagne, près Combour, issu d'une famille rurale du Trëgorrois, Tony le Montreer, né en 1906, est journaliste depuis 1923, écrivain depuis I930. Documentaliste acharné, correspondant de nombreux érudits et sociétés savantes, il butine dans une trentaine de bibliothèques et dépôts d'archives; ses recherches sont très poussées. "Il a classé près de trois cents dossiers, plus de cent mille notes, fiches coupures et documents divers sur des personnes ou des choses, des sujets en tous genres. "Chez lui, dans sa"tanière enfumée", on découvre des livres rares, des périodiques recherchés, des manuscrits inédits, des catalogues et répertoires bien pratiques. "Sans parler de son dévouement, de son sacrifice perpétuel à la cause de l'éducation populaire sous toutes ses formes, on lui doit de curieuses oeuvres sociales, ainsi "l'Etoile du Bonheur" dont le programme et les bulletins sont fort généreux, philanthropiques à 100 %. "Une vingtaine de livres et brochures ont été publiées péniblement, ainsi que plus de deux mille articles concernant l'idéal, la littérature, l'histoire, le tourisme, les études locales. Faute de mieux, ses publications se renouvellent à la photocopie, pour sauver des textes précieux. "Ayant beaucoup souffert d'injustices, des imperfections d'une société souvent sans coeur, il aide à un renouveau solide et durable, indépendant des partis, nais fidèle aux meilleures idées. "Il a parlé près de deux cents fois en public, surtout après 1945 pendant sa campagne en de nombreux départements pour la défense des victimes de la guerre conformément à son fameux Serment de l'île de Rügen, à la fin de sa douloureuse captivité en Allemagne. "Une seule décoration d l'Etat,. la croix de combattant, mais la médaille" d'argent des Arts, Sciences et Lettres souligne sa science étonnante, fruit de sa perpétuelle curiosité intellectuelle. "Il vit de peu, se contente de la reconnaissance populaire, quand on ne l'oublie pas» Et pourtant, beaucoup de gens, même voisins, ignorent sa valeur culturelle et son rôle social, alors que l' ORTF réclame ses projets, plusieurs périodiques désirent ses articles, des amis ont le courage de l'éditer, des professeurs et spécialistes le consultent, des sociétés d'érudits lui offrent un siège. "Tony profite de cette circulaire de son confrère Heurtevent pour saluer ses nombreux amis fidèles et dispersés ; leur envoyer ses voeux chaleureux, tardifs mais bien cordiaux; leur rappeler son dévouement total, son idéal de fraternité humaine sans passion partisane , et sa promesse d'un au revoir en un "monde meilleur, même ici bas.... Comme pour tout le monde! "Comme pour tout le monde, ses qualités sont mélangées de défauts! Généreux mais insouciant, optimiste mais romantique, ardent et fantaisiste, fantasque même capricieux, pas toujours sérieux malgré des principes excellents. C'est un aventurier qui se soucie peu du confort moderne et du qu'en dira t-on. "Il réside depuis 54 ans dans une humble maisonnette en terre, à la Croix és Beurgeons, en Thorigné (35690 ACIGNE), à 10 km de Rennes où il travaille souvent pour les uns et les autres. "Il se passe de voiture, radio, vacances lointaines, spectacles et abonnements; se déplace à cyclomoteur ou par le train, après l'avoir fait à pied et à vélo dans tout l'Ouest ! Ses ressources n'atteignent pas le SMIC mais il touche enfin une petite retraite, arrachée à 65 ans et 7 mois seulement malgré ses protestations ; encore une injustice impardonnable ! et les législateurs devraient modifier une loi mal bâtie qui cause beaucoup de perte et de mécontentement, d'où opposition, abstention et autres malaises... "On connaît peu Tony si l'on n'a pas lu et compris son chef-d'oeuvre "l'Enfant aux yeux d'aigle", récit de captivité, sa meilleure autobiographie, cadrée en Allemagne et en France, entre 1943 et 48 : son aide aux compagnons de captivité, sa fondation clandestine de "l'Etoile du Bonheur", oeuvre et bulletin continués au retour, courageusement, avec enthousiasme, dans l'ambiance souvent imparfaite de la Résistance..." Eric HEURTEVENT Tony le Montreer à écrit sous de nombreux pseudonymes :
================= Des centaines de publications et articles de presse dans l'Union Malouine et Dinanaise, Ouest-Eclair, Ouest-Journal, La Bretagne à Paris, La Côte d'Emeraude, Dinan Républicain, Le Réveil Fougerais, La Pays Malouin, etc … Les archives de Tony Le Montréer ont été versées aux Archives départementales d'Ille et Vilaine et y sont maintenant consultables. =================
====================== Les Rougets de DOL, édition doloise de l'Etoile du Bonheur. : N° 1 : Dol indomptab1e et rebelle... journal historique de Dol pendant la guerre 1939-45. Ce fut un petit livre vert, titré en rouge, et que la foule s'arracha malgré quelques imperfections dues au manuscrit bavard d'un vieil historien dolois. L'occupation, la Résistance, la Libération, la résistance au pays de Dol, le maquis de Broualan, les patriotes, les comités de la Libération. Récit (Octobre 1946, 2000 exemplaires). N° 2 : Les curiosités du Pays de Dol. Guide historique et descriptif (1947) tiré à 2000 exemplaires,avec une suite (rectifiée) de l' historique de la guerre. N° 3 : Les châtaignes de la Saint Luc. Recueil de variétés (1947) ; almanach populaire groupant les textes de plusieurs auteurs; 2500 exemplaires. Des anecdotes et des traditions sur nos communes d'entre Rance et Couesnon, Linon et Tamoute. N° 4 : Le charmeur de Dol, l'enchanteur de Combourg. N° spécial publié à l'occasion du Centenaire de Chateaubriand. Récit romancé de la jeunesse de Chateaubriand. Préface du doyen Collas. Lettres de Pierre Benoît, les Tharaud, La Force, Duhamel, Herriot ; 160 p., (1948). 2000 exemp1aires. N° 5 : Les ce1ébrités du Pays de Dol. Dictionnaire biographique avec 800 notices de personnages connus, méconnus et inconnus; 1950, 300 exemp1aires. N° 6 : Le pays du rêve. Texte d'une conférence-pamphlet (1951); 100 exemplaires. Toute la contrée et ses hôtes, ses héros et ses fantômes y apparaissent. N° 7 : Les célébrités du Pays de Dol. Un supplément et un second supplément (1951) Feui1les ronéotées parues à 200 exemp1aires. Une publication qu'on retrouve encore, bien qu'elle ait parlé de mille compatriotes. N° 8 : La cathédrale du romantisme. Les merveilles de la Métropole St Samson de Dol-en-Bretagne. Avec le texte de mon discours officie1 au Centenaire de Chateaubriand. C'est une brochure imprimée et illustrée, enrichie d'une préface de Roger Vercel; 1000 exemplaires, (1951). N° spécial : Le Chant de la Résistance (Août 1946, 100 ou 200exemplaires).
Quelques ouvrages et publications de Tony :
Fonds Tony Le Montréer aux archives départementales : 11 m.l. Antoine (dit Tony) Le MONTRÉER (1906-1982) fut instituteur libre, journaliste, prisonnier de guerre, documentaliste, fondateur de la revue Le Rouget de Dol, érudit autodidacte curieux de l'histoire locale et de littérature bretonne d'expression française (Paul Féval par exemple). A sa mort, ses papiers ont été transférés de sa maison de Thorigné (on l'appelait l'ermite de la Croix-ès-Bourgeons à Thorigné) aux Archives départementales (février 1983).
Les journaux, revues et ouvrages historiques et littéraires ont été intégrés à la bibliothèque des Archives. Les cartes postales ont été laissées dans le fonds. On trouvera en fin d'inventaire une liste des publications de Tony Le Montréer avec leur cote. A noter sous la cote 77 J 19 les notules de Pierre Jouquan, "Le Sage d'Hirel". Répertoire réalisé par Sébastien Lalinec sous la direction de Bruno Isbled (avril 2003) Archives Départementales d'Ille-et-Vilaine / Fonds Tony Le Montréer / Page 4 (Réf-pp : 03121)
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