Généalogie et Histoire en Pays Dolois  

 

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La CARTOLISTE

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La tannerie doloise occupait tout le terrain délimité par la rivière Le Guyoult, le ruisseau des Tendières et le chemin bordant la tannerie Victor Despas.

La première montre l'état primitif, emplacement d'un ancien moulin à eau, (moulin du père Pichon).

La seconde les anciens bâtiments.

La troisième carte montre l'état de la construction des nouveaux bâtiments en 1912, (tannerie Follen).

La quatrième montre d'anciens bâtiments situés en amont sur la rivière Guyoult, à droite un séchoir.

LES TANNEURS

Il y avait quatre importantes tanneries, situées en bordure de la rivière: le Guyoul et son affluent les Tendières.

1°) - Messieurs BRUNE, père et fils qui demeuraient rue du Moulin, rue de Dinan actuelle, Ces ateliers étaient situés dans les jardins en bordure du Ruisseau des Tendières la maison cessa de travailler quelques temps seulement après la guerre de 1870. Peu de contemporains s'en rappellent.

2°) - Messieurs Victor DESPAS, père et fils. la plus importante, celle qui occupait le plus d'ouvriers. Elle se trouvait juste en face le pont de l'Archevêque, jusqu'à la route. Les ateliers et les sèches se trouvaient derrière, bordant le ruisseau des Tendières et le chemin du bief.

3°) - Messieurs Arthur FOLLEN, père et fils, Alexandre et Arthur dont la maison d'habitation est la dernière de la rangée après le pont. La tannerie occupait tout le triangle délimité par la grande rivière Guyoul, le ruisseau des Tendières et le chemin bordant de l'autre côté la tannerie DESPAS. Sur toute cette langue de terrain on y a bâti les tanneries doloises actuelles.

4°) - Messieurs les frères Alexandre et Pierre LAMOTTE, Alexandre prit la maison au décès de son frère. Maison située à la Lavanderie, rue de Saint-Malo actuelle. La tannerie se trouvait derrière, en bordure de la rivière. Les ateliers et sèches abritaient tout dernièrement la fabrique de chaussures HUDIN qui a été complètement incendiée dans la nuit du 29 janvier 1941.

Chaque patron tanneur occupait de 6 à 20 ouvriers, soit à DOL une trentaine de tanneurs, environ. Il y avait des mécaniciens qui menaient les machines à, vapeur chez MM. DESPAS et LAMOTTE. Chez M. FOLLEN, il y avait un moulin à eau situé au bout du triangle. Ces machines et ce moulin, tenu par le père PICHON actionnaient des concasseurs et des pilons qui broyaient l'écorce de chêne pour en faire de la tannée. Le bruit des pilons était assourdissant, et.. la terreur des petits enfants. Les ouvriers tanneurs portaient un grand tablier de cuir et étaient chaussés de gros sabots de bois, presque tous portaient la barbe.

Il fallait longtemps pour faire un cuir

Les peaux vertes étaient soigneusement salées et mises à plat dans des cuves enfouie dans le sol, une couche de tannée entre chaque peau; la cuve était recouverte d'un couvercle de bois épais, chargé avec de grosses pierres.

L'importance de la tannerie se reconnaissait au nombre de cuves de cuir en fabrication. L'opération durait 6 à 8 mois. Après cela, on reprenait les peaux, l'ouvrier raclait le poil et la graisse avec un couteau spécial à deux manches, genre plane, cela sur un établi rond en pente sur les bords de l'eau; plusieurs lavages et soins spéciaux étaient nécessaires.

Les peaux étaient pendues dans la sèche, vastes hangars à claires-voies. Il y en a encore une qui reste de la tannerie DESPAS, à côté du pont du milieu des Tendières. Les peaux y recevaient des soins professionnels avant leur livraison.

La tannée qui avait servi était pressée dans des moules ronds de 107 de diamètre sur 37 d'épaisseur, c'était les mottes qui étaient vendues pour allumer le feu.

Les patrons et ouvriers tanneurs étaient très considérés à DOL parce qu'ils étaient tous de bons vivants et de bourse facile.

Leur fête patronale, la Ste Cécile, les réunissait tous,chaque année,en un banquet amical.
La clientèle des Tanneurs était composée en général des petits cordonniers et bourreliers de la campagne qui avaient bien du mal à payer leurs dettes. De plus, les progrès de la chimie qui permet de faire un cuir en quelques semaines a tué littéralement le travail à la main.

Les tanneurs dolois résistèrent cependant quelques années, mais durent fermer leurs ateliers faute de commandes, de main d' oeuvre et de capitaux.

Source : Petits Métiers Disparus par Léon DERENNES

Les listes publiées sur ce site n'étant pas exhaustives, si vous connaissez des cartes non répertoriées, merci de nous en communiquer les références.

J'accepte toute cartoliste ou reproduction pour compléter ces informations ; Merci.

© Pelem - HistogenDol  06.2004 - mise à jour du site 09-août-2006