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Généalogie et Histoire en Pays Dolois
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L'inventaire de 1906. Ces nationalisations des biens du clergé avaient souvent fait l'objet de vifs incidents entre la population et les représentants de l'ordre. De nombreuses cartes postales anciennes prises lors de ces manifestations et dites "Cartes d'Inventaire" témoignent de ces faits. Pour Cherrueix il en existe deux. Le clergé et le conseil paroissial de l'époque refusant de participer à cet inventaire, et ainsi de le cautionner, on eut recours, pour les remplacer, à des employés communaux. Notifications. Ces démarches préliminaires avaient pour but de porter à la connaissance du clergé la décision prise par l'administration de venir faire un état des lieux des biens de la paroisse en vue de leur passage sous la coupe de l'état. Lorsqu'on demanda au recteur de signer cette notification il refusa comme en témoigne en ces termes le procès verbal " Peltier Joseph, 53 ans, desservant de l'église paroissiale de Cherrueix de son domicile au presbytère le 28 février 1906 et qui a refusé de signer". On tenta, quelques jours après, la même démarche après du président des marguilliers. La gendarmerie essuya alors le même refus. " Joseph Andouard maréchal, des logis de la gendarmerie de Dol, notifie l'inventaire à monsieur le Président du Bureau des marguilliers[2] de la fabrique de la paroisse de Cherrueix de la mense[3] de l'église paroissiale le 7 mars 1906 à 10h00 du matin, faite à Victor Pincé, 56 ans, cultivateur, Président du Bureau des marguilliers de la fabrique de l'église paroissiale de Cherrueix qui a refusé de signer." L'inventaire eut tout de même lieu le 27 mai 1906. En voici le compte rendu : "L'an mil neuf cent six, le 27 mai à 11 heures du matin, en présence de Lemarchand et Foucher cantonniers à Dol requis en l'absence de représentants légaux de l'établissement; Nous soussignés De Giaffari percepteur à Dol, dûment commissionné et assermenté, spécialement délégué par le Directeur des Domaines de Paris, Avons procédé, ainsi qu'il suit, à l'inventaire descriptif des biens de toute nature détenus par la fabrique paroissiale de la commune de Cherrueix."
Procès verbal de carence lors de la remise de la copie de l'inventaire au clergé. Lorsque la gendarmerie se présenta au presbytère pour remettre cet inventaire en mains propres au clergé, le curé et son vicaire refusèrent de signer. Un procès verbal de carence fut alors établi en ces termes : "Copie de l'inventaire remis par Jean Briend gendarme à cheval de Dol, le 2 août 1906, au domicile de Monsieur Joseph Pelletier desservant l'église paroissiale de Cherrueix et de Joseph Barbotin vicaire. Ces derniers ayant refusé de signer, nous avons dressé le présent procès verbal de carence." Procès verbal de remise. Les gendarmes s'en allèrent alors le même jour présenter l'inventaire au président des marguilliers qui, lui , accepta de signer le document comme l'atteste en ces termes le procès verbal "Jean Briend se rend alors, le 2 août 1906, chez Victor Pincé Président du bureau des marguilliers de la fabrique de l'église de Cherrueix et remet à celui-ci une copie de l'Inventaire que ce dernier accepta de signer". Remarque. (figurant en fin du rapport). "L'église de Cherrueix a été édifiée avant la Révolution. Elle a été restaurée depuis avec l'argent des paroissiens. La contenance du terrain sur lequel elle est construite est d'environ 2 ares. Estimation : 200 F. [1] Sainte-Anne / 35120 Cherrueix / Tél. : 02 99 48 85 91 (ou 02 99 62 00 37 (Thorigné)) [2] Marguillier. (du latin matricularis, qui tient un registre). Membre du conseil de fabrique d'une paroisse apelé aussi fabricien. Fabrique : bien et revenus d'une église. Ils étaient gérés par un conseil de fabrique formé de clercs ou de laïcs administrant les biens de l'église. [3] Mense (du latin mensa, table). Part des biens fonciers d'un évêché ou d'un monastère affectés, à l'époque carolingienne, à l'usage personnel des évêques , des abbés, des moines, etc. [4] Pour ceux qui souhaiteraient faire la comparaison avec les prix actuels, mentionnons qu'un franc de 1906 équivaut à 3,47 euros (soit 22,76 F) de 2002
vue du bourg lors de la manifestation, un accordéoniste joue la Marseillaise
la foule venue manifester son opposition | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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