La guerre franco-allemande de 1870

 

 

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2-2002

 

Introduction:

    Cette guerre est l’aboutissement d’un conflit diplomatique qui opposait la France et la Prusse au sujet de la candidature d’un Hohenzollern au trône d’Espagne. C’est en fait la conséquence inévitable de la lutte entre ces deux états pour la prééminence en Prusse. Le 19 juillet 1870, à la suite de la fameuse "dépêche d’Ems", volontairement modifiée par Bismarck de façon insultante pour la France, cette dernière déclare la guerre à la Prusse.

    Les hostilités commencèrent le 2 août et durèrent six mois, jusqu’au 1° février 1871. Il y eut deux périodes bien distinctes : d’abord une période d’un mois, le mois d’août, période de la guerre impériale où les armées régulières furent détruites et qui aboutit au renversement de l’empire par la révolution parisienne du 4 septembre ; puis une période de cinq mois où le gouvernement républicain de la défense nationale tint tête à l’invasion avec des armées improvisées.

    Pendant les cinq mois de la défense nationale les épisodes principaux furent : Le siège de Paris, et en province les opérations des armées improvisées afin de débloquer Paris, L’armée du nord, les deux armées de la Loire et l’armée de l’est.

    La reddition de Paris affamé marqua la fin des hostilités.

    L’effort prodigieux de la défense nationale avait partout échoué, parce que, dans les armées si promptement mises sur pied, "Il y eut beaucoup d’hommes et peu de soldats". L’expérience démontra cruellement à ceux qui croyaient à la puissance irrésistible des "levées en masse", qu’un fusil mis entre ses mains ne suffit pas à faire d’un homme un soldat.

    Ces hommes eurent à souffrir les pires misères, la faim, le froid surtout si rudes certains jours, que les hommes mal vêtus, mal nourris, tombaient dans la neige, exténués, insensibles a tout, incapables de se relever, n’ayant plus même la force de vouloir vivre.

Alexandre Pelé.

    Alexandre Pelé, né à Sains le 19 janvier 1845, cousin issu de germain de mon grand-père bisaïeul, appartenant à la classe 1865 et incorporé sur les registres de la garde nationale depuis le 23 mars 1867, croyais bien n’être jamais obligé à porter les armes. Mais voilà qu’en 1870, l’empereur déclare la guerre à la Prusse. Alors il faut des soldats. On fait appel à tout citoyen, à tout le peuple. Il lui faut partir avec ses camarades le gouvernement ayant décidé la levée en masse dés le mois d’août.

    Il est appelé en activité au service le 15 août 1870 à Saint Malo, pour former de nouveaux bataillons qui seront mis à la disposition de la délégation de Tours. Après trois semaines de formation à l’école du soldat et au maniement des armes, il est nommé caporal.

    Son bataillon prend la direction de Fougères qu’il rejoint en trois étapes de marche après avoir bivouaqué à Dol puis Antrain. Il se trouve avec ses cousins Boutemy et Joseph Gaslain.

    De Fougères, une partie de ces soldats est envoyée sur Paris. Il devait faire partie de ce convoi, mais, sur les instances d’un camarade qui voulait absolument partir, il accepte une permutation et reste à Fougères. Les soldats maintenus dans cette ville y restent trois semaines partageant leur temps entre l’exercice et l’école pratique pour les sergents et caporaux, qui ensuite faisaient l’instruction des hommes. Le 23 septembre 1870, ils prennent le train pour Vitré où on les équipe en vêtements et toiles de tentes (plus simplement des couvre-pieds). Puis de nouveau, par le train on les envoie à Chartres. Là, ils reçoivent l’ordre de battre en retraite n’ayant encore vu ni uhlans, ni prussiens. La ville de Chartres tombée aux mains des prussiens, ils font retraite sur Châteauneuf où ils se retrouvent environ douze mille hommes. De nouveau ils reçoivent l’ordre de battre en retraite sur Verneuil où ils embarquent dans des trains qui les rapatrient sur Le Mans via Alençon.

    Ces hommes obligés de dormir dehors sur le sol, soumis aux intempéries, le froid, la pluie pénétrante, n’ayant pas de vivres, passent des journées entières sans manger. A Châteauneuf, on a même mis des gendarmes à la porte des boulangeries pour les empêcher de pouvoir acheter seulement une pauvre livre de pain. Heureusement, la population, quand elle le peut, les héberge, les nourrit et même leur fournit du linge propre et sec.

    Ces hommes de l’armée de Bretagne, formée de mobilisés, ne sont jamais vraiment engagés au combat avec les prussiens. On les fait battre en retraite dès que l’on aperçoit les casques des uhlans.

    En novembre 1870, après une permission de 48 heures passée à Sains ou il peut voir sa famille, ses amis et sa bonne amie Françoise Palluel, Alexandre rejoint son bataillon. Il est proposé sergent le 8 novembre 1870 pour remplacer un sous officier malade.

Les armées de la Loire.

    Tous les efforts tentés pendant les cinq mois de guerre en province eurent pour but unique d’amener directement ou indirectement la levée du blocus de Paris.

    Cependant les nouvelles de défaites ne cessent d’affluer. Les armées impériales pratiquement décimées, Gambetta parti de Paris en ballon rejoint Tours le 9 octobre et prend en main les affaires militaires. Il arme, équipe, lance à la bataille 600000 hommes, régiments de marche formés de conscrits, régiments de gardes mobiles bataillons de mobilisés recrutés parmi les gardes nationaux, avec plus de 1400 canons, tout ceci dans le but de libérer Paris.

    Les efforts les plus considérables furent faits sur la Loire ou deux armées opérèrent successivement.

    Le 28 octobre tombe la nouvelle de la reddition de Metz, la 2ème armée allemande libérée se rassemble face à l’armée de la Loire.

    Alexandre Pelé fait sa deuxième campagne dans la première armée de la Loire commandée par le général d’Aurelles de Paladines qui après la victoire de Coulmiers le 9 novembre voyait la route de Paris ouverte. Malheureusement Bazaine ayant capitulé, l’avalanche prussienne descend de Metz. L’armée française forte de 170000 hommes est arrêtée à Beaune la Rolande le 28 novembre et à Loigny le 2 décembre. La retraite amorcée dès le 3 décembre se transforma en déroute après les combats des 3 et 4 décembre au cours desquels les mobiles bretons se distinguèrent par leur héroïsme aux côtés des zouaves pontificaux du baron de Charettes, le 4 décembre Orléans fut évacué. Ces défaites amenèrent la dislocation de cette armée qui fut refoulée sur la rive gauche de la Loire.

    L’aile gauche demeure sur la rive droite. Là, renforcée de quelques troupes nouvelles, elle forme sous le commandement du général Chanzy, la deuxième armée de la Loire, dans laquelle Alexandre fait ses troisième et quatrième campagne.

    Avec des troupes improvisées, contre les meilleurs soldats de l’Allemagne, disputant le sol pied à pied, Chanzy lutte de telle sorte qu’il force l’admiration de l’adversaire : "On ne pourra jamais parler de son armée qu’avec respect" on dit les Allemands. Ils ont appelé la retraite de Chanzy sur le Mans "La retraite infernale".

    Le 6 décembre, Gambetta destitue Aurelles de Paladine et forme deux armées. L’une fut confiée à Chanzy qui venait de s’illustrer au cours des derniers combats.

    Chanzy sembla un temps capable de faire changer le sort des armes. Il manœuvra habilement entre le 7 et le 12 décembre et entraîna ainsi l’ennemi vers l’ouest. Cinq jours après Lagny, alors que les allemands pensaient n’avoir plus devant eux que des bandes en déroute, Chanzy les attaque à Beaugency du 7 au 10 décembre. Son armée forte de 120000 hommes était menaçante pour les Allemands.

    Au cours de cette bataille Alexandre Pelé est mêlé à de très violents combats contre les prussiens. La menace d’être tournée par Blois contraint cette armée à reculer sur Vendôme.

    Entre Vendôme et Le Mans, Chanzy mène une incessante guerre de partisans. "C’était, disait un officier allemand, comme si par une chaude journée d’été on chassait de la main un essaim de mouches. Il fallait toujours recommencer, parce que les mouches revenaient toujours". Les attaques sont si hardies que le commandement allemand juge nécessaire de détacher contre Chanzy et son armée "improvisée", une armée d’élite commandée par le prince Frédéric-Charles : 75000 hommes, 300 canons.

    Cette armée finit par succomber après deux jours de lutte au Mans les 10 et 11 janvier 1871. Ses débris reculèrent sur Laval. Chanzy commençait à la reformer quand l’armistice de Versailles fut signé. Il dut abandonner la lutte.

    Le 10 janvier 1871, auprès de la gare de Connéré, a six lieues de Mans, Alexandre Pelé est fait prisonnier au cours de violents combats durant lesquels il voit tomber ses camarades autour de lui après une héroïque charge à la baïonnette. Le 13 janvier 1871 on déclare l’état de guerre en Ille et Vilaine, un armistice est conclu le 28 janvier 1871.

Captivité

    De Connéré, les hommes, prisonniers, vont rejoindre, après une longue marche (254 heures de marche à pieds), en contournant Paris, la gare de Lagny où ils sont embarqués dans des wagons à bestiaux, à 40 hommes par wagon.

    Il est emmené en captivité à Munich, capitale de la Bavière, dans une caserne où il passe environ trois mois. Le voyage par le train a duré 8 jours.

    Au bout de deux mois, on leur annonce qu’ils peuvent être libérés, la paix ayant été signée mais à cause de troubles en France, des révolutions à Paris et à Lyon, on ne peut les renvoyer chez eux.

    Le grade de sous officier d’Alexandre lui autorise un régime de faveur, il est autorisé à sortir et en profite pour visiter la ville de Munich et ses monuments.

    Le 4 avril 1871, on lui annonce qu’il peut enfin être libéré. Le commandant de la caserne vient annoncer aux prisonniers qu’ils partent le Samedi Saint qui se trouve le 8 avril. Ils doivent se tenir prêts à partir dès 7 heures du matin pour la gare de chemin de fer.

La paix.

    Cette guerre ou pour la première fois les chemins de fer ont joué un rôle stratégique, a vu, d’une part, l’unification de l’Allemagne sous la Prusse, puisque Guillaume premier est proclamé empereur le 18 juillet 1871 à Versailles, d’autre part, l’établissement de la République en France.

    Cette paix retrouvée se solda par la perte de l’Alsace et de la Lorraine, ce qui engendra immédiatement un impérieux besoin de revanche.

    La haine des prussiens demeura tenace dans le cœur des anciens et chaque conflit suivant ne fit que la renforcer. Dans la rancune populaire, les uhlans de Bismarck se confondent souvent aux nazis d’Hitler.

    Cette année 1870 restera dans les mémoires "l’année terrible", l’année de la Prusse où les armées de secours, les armées de "mobiles", levées à la hâte pour délivrer Paris furent battues l’une après l’autre : L’armée de la Loire, celle du Nord, et encore celle de l’Est.

    C’est l’année où l’on aura perdu l’Alsace et la Lorraine.

    Alexandre Pelé épousera Gilette Palluel le 28 novembre 1871 et décèdera à sains à l’âge de 32 ans le 4 juillet 1877.

 

 

Guillaume PELÉ 1751-1814
&1775 Marie METAYER 1751-1792/

 

 

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Guillaume PELÉ 1780-1836

 

 

Jacques Guillaume PELÉ 1777-1844

 

 

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Augustin Marie PELÉ 1807-1849

 

 

François Louis PELÉ 1820-1860

 

 

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Alexandre Pierre PELÉ 1845-1877

 

 

François Pierre Nicolas PELÉ 1857-1907

 

 

 

 

 

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François Pierre Marie PELÉ 1886-1916

 

 

 

 

 

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Francis Pierre Victor PELÉ 1914-1999

 

 

 

 

 

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Michel Pierre Alain PELÉ 1942-

 

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mise à jour 06/08/2006